À la veille du premier test-match face à la Nouvelle-Zélande, samedi à Dunedin, Gaël Fickou s’avance avec sérénité et détermination dans les colonnes de Midi Olympique.

Capitaine d’une équipe de France profondément renouvelée, le trois-quarts centre au 85 sélections s’apprête à défier les All Blacks sur leurs terres, avec le souvenir cuisant de 2018, mais surtout la volonté d’écrire une autre histoire.

Déjà présent lors de la lourde défaite subie à Dunedin (52-18) il y a six ans, Gaël Fickou garde en tête les leçons de cette soirée. Extrait : 

« Ça m’a rappelé pas mal de souvenirs de revenir dans ce stade et demain, on s’attend à un immense combat. Mais on se prépare pour ça depuis trois semaines. Les mecs ont faim. On ne fait aucun complexe d’infériorité. »

Dans un groupe jeune et largement remanié, Fickou ne se voit pas comme un capitaine bavard ou paternaliste.

L’état d’esprit de ses coéquipiers suffit à le rassurer. Extrait :

« Non, pas plus ça. Mes coéquipiers sont pros, concentrés, déterminés. Je n’ai rien à leur dire par rapport à la stratégie ou au jeu. S’ils sont là, c’est qu’ils le méritent. »

Sollicité pour porter le brassard durant cette tournée d’été, le joueur du Racing 92 a accueilli la nouvelle avec calme. Extrait :

« Bien. Je suis content d’être ici. Je suis le plus ancien avec Rabah (Slimani) et Romain Tao mais je prends du plaisir et ne mets pas de pression. […] Il y a très peu d’équipes qui ont gagné ici mais on donnera tout, samedi soir, pour être à la hauteur de l’évènement et de ce maillot tricolore. »

Enfin, alors que plusieurs cadres ont décliné cette tournée, Fickou, lui, a répondu présent sans hésiter.

Un engagement qu’il revendique avec fierté. Extrait :

« Si Fabien Galthié m’appelle, je ne refuse jamais. J’ai envie de relever tous les combats et en ce sens, je ne dirai donc jamais non à une sélection ou une tournée. Mais je comprends aussi ceux qui ont décliné : les saisons sont de plus en plus dures, après tout. »

À 30 ans, Gaël Fickou incarne le lien entre les générations, et porte avec humilité mais ambition un groupe jeune face à l’un des défis les plus redoutables du rugby mondial.

Demain, à Dunedin, il ne s’agira pas seulement de défendre le maillot : il faudra prouver que cette équipe de France a déjà du caractère.