Var-matin annonce dans son édition du jour que les conditions climatiques à Londres ne sont pas très estivales. En effet, selon les amis londoniens de Dean Schofield, la température est très basse puisqu’il a neigé dans la nuit de lundi à mardi.
Néanmoins, la finale devrait se dérouler sous une température un peu plus agréable.
Toulon affronte Biarritz vendredi soir (21h00) en finale du Challenge européen. L’occasion de remporter un premier titre majeur depuis 1992, et de se plonger idéalement vers les phases finales du Top 14.
Cela fait 20 ans que Toulon attend ça. Deux décennies que le peuple rouge et noir espère ramener un titre, un vrai. Les championnats de Pro D2 remportés en 2005 et 2008 et les remontées dans l’élite qui en découlèrent ont mis du baume au coeur des Toulonnais, mais rien à voir avec ce que vivrait la Rade en cas de titre majeur. Est entendu par là un sacre national et/ou européen. «C’est important pour le club, la ville et la région de ramener quelque chose, dès cette année», confirme Olivier Azam, l’entraîneur des avants.
Ca tombe bien, les Varois ont l’occasion de ramener un trophée sur Toulon vendredi soir. Un trophée européen qui plus est, l’Amlin Cup, comprenez le Challenge européen. Il faudra pour cela dominer Biarritz, au Stoop, l’antre des Harlequins à Londres. «C’est une compétition que l’on n’a jamais négligée, poursuit Olivier Azam. C’est un objectif que l’on s’est fixé dès le début de la saison. Il ne nous reste plus qu’une marche à gravir donc on n’imagine pas la défaite.»
Un premier titre majeur pour Boudjellal, voire deux ?
Ce titre, en plus d’être le premier depuis 20 ans, serait aussi le premier sous l’ère Boudjellal, ce président fantasque arrivé à la tête du RCT en 2006 avec l’objectif de le remettre au premier plan. Lui aussi attend un retour sur investissement, si possible vendredi soir. «Il nous rappelle sans arrêt l’importance de cette compétition», que Toulon avait failli remporter en 2010, battu en finale au Vélodrome par les Cardiff Blues (21-28). Vu le recrutement haut de gamme et les moyens très importants mis à disposition du groupe depuis son retour en Top 14, une nouvelle saison sans titre serait une déception.
D’où l’importance du choc de vendredi soir. Une victoire placerait en tout cas Toulon dans une dynamique extrêmement positive en vue des phases finales du Top 14, à commencer par ce barrage à Mayol contre le Racing-Métro le 25 mai. «On s’est battus toute la saison pour accrocher cette troisième place et offrir un barrage à notre public, affirme Olivier Azam. Ce sera un match très serré, comme toujours face au Racing, mais le groupe est prêt. Je sens que les joueurs ont encore faim, ils ne sont pas usés physiquement. Ils sont très enthousiastes à l’idée d’aborder cette fin de saison.» Ils le seraient encore plus en ramenant un titre. Voire deux ? «En rugby, tout est possible…»
Remis d’une lésion à une cuisse, François Steyn sera opérationnel pour le barrage à Toulon la semaine prochaine.
Bonne nouvelle pour le Racing-Métro. Le Sud-Africain François Steyn, qui se plaignait d’une lésion à une cuisse, est de nouveau opérationnel. Il postule pour le barrage à Toulon le 26 mai, tout comme Henry Chavancy ménagé lors de la défaite à Agen. Touchés lors de cette rencontre, Jonathan Wisniewski (cuisse) et Thomas Bianchin (épaule) ont rejoint Sireli Bobo (épaule) et Santiago Dellape (tendon d’Achille) à l’infirmerie.
L’ailier Gallois Alex Cuthbert a prolongé son contrat d’un an avec les Blues de Cardiff malgré les sollicitations du Racing Métro et du Rugby Club Toulonnais.
Interrogé par rugbyrama.fr, l’international Gallois s’est exprimé quant à cette décision, prise en majeur partie pour garder sa place avec son équipe nationale:
« Je suis très heureux d’avoir signé pour une autre année avec les Blues et j’ai maintenant hâte de participer à la tournée d’été avec le pays de Galles et d’effectuer la prochaine saison avec ma province. J’ai eu quelques offres en dehors du pays de Galles et après avoir analysé toutes les options à fond avec ma famille et mes amis, j’en suis arrivé à la conclusion que la meilleure option était de rester chez les Blues, montrant ainsi ma loyauté envers la province, les entraîneurs et les fans.
Jouer au pays de Galles représente une énorme partie de ma décision de rester avec les Blues, assure-t-il. J’espère renforcer mes chances de garder ma place dans l’équipe du pays de Galles. »
Annoncé depuis de longues semaines en balance entre Toulon et le Racing Métro, l’ailier international Gallois Alex Cuthbert prolonge finalement son contrat avec son club des Blues de Cardiff.
Selon Mourad Boudjellal, Alex Cuthbert était « trop cher ».
Le dossier Cuthbert est maintenant clos et le RCT est toujours à la recherche d’un ailier supplémentaire pour la saison prochaine.
Steffon Armitage a retrouvé la joie de jouer au rugby à Toulon et il espère bien aider son équipe à glaner un premier titre depuis vingt ans lors de la finale de l’Amlin Challenge Cup face au Biarritz Olympique vendredi soir au Twickenham Stoop.
Le flanker international de 26 ans, ancien joueur des Saracens et des London Irish, a été déterminant dans le parcours des Varois jusqu’en finale, leur deuxième en trois ans, inscrivant des essais en quart face au tenant du titre des Harlequins puis en demie face au Stade Français. Il a même été élu homme du match face aux Quins.
Toulon est déjà qualifié pour la prochaine H Cup mais sa défaite il y a deux ans en finale face à Cardiff n’est toujours pas digérée et ils ont soif de titre.
« Depuis que je suis arrivé ici, j’ai réalisé que Toulon attend un titre depuis très longtemps et être en finale de l’Amlin Challenge Cup représente beaucoup pour nos fans », dit Armitage, né à San Fernando, à Trinidad, mais qui a grandi avec ses frères dans le sud de la France. Jeunes, ils jouaient au Rugby Nice Côte d’Azur Université-Racing.
« Cela représente aussi beaucoup pour moi parce que mon palmarès est toujours vierge. Il y a d’énormes enjeux dans cette finale. Toulon n’a plus gagné de titres depuis vingt ans et nous avons très envie de gagner un titre cette saison. Et Biarritz doit absolument l’emporter pour participer à la prochaine H Cup. Alors forcément, ça va être un match énorme. Je suis impatient d’y être. »
« Nous nous connaissons évidemment très bien à force de se rencontrer en Top 14. »
« Biarritz possède des joueurs de qualité dans toutes ses lignes, de nombreux internationaux et chacun sera une menace pour nous. »
« Dimitri Yachvili peut changer le cours d’un match à lui tout seul, Damien Traille est très à l’aise à la tombée des ballons hauts et Magnus Lund, que je connais très bien, est un joueur magnifique. Avec des joueurs comme Imanol Harinordoquy, Benoit Guyot ou Raphael Lakafia, ils possèdent vraiment une base avant solide et nous voudrons rivaliser dans ce domaine. J’espère que je serai sur le terrain. Nous n’avons peur de personne et nous savons que dans un bon jour, nous pouvons battre n’importe qui. L’important, c’est d’être en finale, ce n’est pas notre adversaire. »
Il y aura beaucoup de fans des London Irish, dont c’est le stade, et beacoup d’Anglais viendront voir Jonny (Wilkinson) et les autres joueurs anglais. Mais il y a aura aussi beaucoup de fans venus de Toulon.
L’ancien entraîneur de l’équipe de France, Bernard Laporte, œuvre aujourd’hui à Toulon. Armitage dit de lui : « Bernard est arrivé avec ses propres plans de jeu et même si Toulon est souvent considéré comme un club très dépensier, lui s’assure que tout le monde garde les pieds sur terre et que tout le monde est traité sur un pied d’égalité. »
« Il donne aux joueurs l’opportunité de pleinement s’exprimer dans un cadre de jeu où tout le monde est à l’aise. Je voulais retrouver mon amour du rugby en venant ici et je ne ressens aucune pression. J’ai juste à me concentrer sur mon jeu et jouer avec tous ces super types est un réel plaisir. »
« Ici, si vous passez à côté d’un match, il y a toujours un joueur pour vous remplacer. Il faut donc travailler dur pour garder sa place. »
« Je continue d’apprendre à chaque match mais avec beaucoup de grands flankers comme il y a à Toulon, il faut vraiment sortir de bonnes performances pour rester sur le terrain. »
