Expulsé avant la pause pour une grosse charge de la tête sur Efrain Elias, le talonneur du Racing, Janick Tarrit, a précipité la défaite de son équipe face au Stade Toulousain (48-24) samedi soir en Top 14. Le Parisien de 27 ans s’est aussi attiré les foudres de son coach, Patrice Collazo après la rencontre.

Un geste aux lourdes conséquences. Janick Tarrit a les oreilles qui ont sifflé samedi soir à Ernest-Wallon. Si l’enceinte du stade du Stade Toulousain a été le théâtre d’une belle victoire des Rouge et Noir face au Racing (48-24) et surtout du grand retour à la compétition d’Antoine Dupont, les supporters des Ciel et Blanc peuvent en vouloir au talonneur francilien.

Juste avant la pause, Janick Tarrit a logiquement écopé d’un carton rouge pour une incompréhensible charge de la tête sur l’Argentin Efrain Elias. Un geste d’autant plus stupide que son équipe avait récupéré le ballon et pouvait atteindre la mi-temps avec seulement cinq longueurs de retard. Juste après son expulsion, les Toulousains sont allés inscrire leur deuxième essai du soir par… Efrain Elias (15-3, 40e+2).

Dur, très dur à avaler pour Patrice Collazo qui a lourdement chargé son joueur en conférence de presse: « Contre Toulouse, il faut jouer avec toutes ses armes », rappelle le coach du Racing. « A partir de là, après, il n’y a pas grand-chose à débattre. On prévoit beaucoup de choses quand on entraîne, on met des stratégies en place, on essaye de prévoir un peu ce que fait l’adversaire mais il y a un truc qu’on ne prévoit pas, c’est la bêtise. Donc moi je peux tout comprendre, je peux tout entendre, mais il y a des trucs, non, c’est fin de non-recevoir. Quand ça met le collectif en danger, quand ça met l’équipe en danger, quand ça casse la dynamique de l’équipe, c’est fin de non-recevoir. »

« Le rouge, il est violent pour les mecs »

Samedi soir, Patrice Collazo assurait ne pas avoir encore discuté de ce carton rouge avec Janick Tarrit: « Il y a des moments où je peux débattre, après je ne débats plus. Il n’y a pas débat, pas d’explication. C’est factuel et pragmatique. Donc il n’y a pas à débattre et il n’y a pas à épiloguer. » Il pouvait néanmoins constater l’impact de son geste sur son équipe.

« Le rouge, il est violent pour les mecs. Surtout que le ballon est à trois mètres. Ce n’est même pas dans l’action. Si c’est dans l’action, pour sortir le ballon, qu’il y a mauvais geste, on peut le comprendre, et encore. Là, le ballon est sorti, on a gagné le ballon, il y a la sirène, il se passe 10 secondes. Et ouais, ça a plombé. Ça a secoué les mecs. On était un peu surpris. Donc à la mi-temps, ça nous a un peu démobilisés, en plus il y a une mêlée qui arrive très vite, donc on est obligés de cramer un remplaçant. On a sorti Wilfried Hulleu. En fait, vous anéantissez la stratégie de la semaine, le travail de la semaine, et ça pète la dynamique parce qu’elle était bonne. » Avec ce revers, le Racing 92 occupe la 11e place du Top 14.

Via RMC Sport