Frustré après la défaite du Racing 92 à domicile contre Montpellier (25-27), Patrice Collazo n’a pas cherché d’excuses.

Le manager francilien a salué l’engagement adverse tout en pointant les manques de son équipe, avant de se tourner vers le dernier match de la saison à Lyon.

Au terme d’un match tendu, perdu dans les dernières minutes face à un adversaire pourtant réduit à quatorze, le Racing 92 a manqué une belle opportunité de rester dans la course à une qualification européenne.

Patrice Collazo, visiblement affecté par le résultat, a souligné pour L’Equipe ce qu’il estime être l’origine de cette déconvenue. Extrait :

« Il y a quelque chose d’intangible au rugby, c’est le combat, c’est la collision, c’est la ligne de front. Quand une équipe, réduite à quatorze, remporte le match, c’est qu’elle a gagné le combat, c’est qu’elle a gagné les collisions, c’est qu’elle a gagné la ligne de front… Nous n’avons pas concrétisé nos occasions, et c’est sans doute parce que nous n’avons pas fait ce qu’il fallait en amont. On a joué sur des fulgurances, des inspirations mais la réalité, c’est le pragmatisme. Les Montpelliérains nous ont été supérieurs dans les phases de conquête, de combat, dans le « un-contre-un ». À quatorze, ils sont allés chercher un truc. Il faut leur reconnaître ça. »

Très touché par l’issue du match, le technicien du Racing n’a pas caché sa déception pour son groupe, dans un contexte émotionnel particulier. Extrait :

« Je suis surtout touché pour les mecs, pour le club, parce que ce sont des journées un peu particulières. Et aussi parce qu’on avait quelque chose à aller chercher, cette saison (une huitième, voire une sixième place). On a une bonne équipe sur le papier mais il faut la transférer sur le terrain. Et après y mettre de la passion, de l’affect… »

Patrice Collazo se projette déjà sur la dernière échéance de la saison, en déplacement à Lyon, avec l’envie de poser les bases de la saison suivante. Extrait :

« Samedi, on pouvait s’offrir une belle fin de saison et on a pas su tout connecter. On a encore un match à préparer le week-end prochain. Comme on finira la saison, on commencera l’autre. Si on finit bien, on se créera les conditions pour bien débuter la prochaine saison. Je vais bien m’attacher à ça. Et ça passera par un gros match à Lyon. »

Le Racing 92 jouera donc sa dernière carte à Gerland, avec l’obligation de montrer un tout autre visage pour espérer finir sur une note positive.