Patrice Collazo réagit au décès du jeune joueur du Stade-Français Paris
Patrice Collazo réagit au décès du jeune joueur du Stade-Français Paris
Le jeudi 13 décembre 2018 à 12:15 par David Demri
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Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est confié en conférence de presse ce jeudi midi au sujet du match de Coupe d’Europe contre Montpellier, programmé ce dimanche après-midi.
Le coach Varois a été amené à réagir sur le décès du jeune troisième ligne Espoir du Stade-Français Paris Nicolas Chauvin suite à un match contre Bordeaux-Bègles, dimanche dernier.
Ainsi, Patrice Collazo affirme que la situation est dramatique pour le joueur et sa famille. Cependant, il n’est pas certain qu’il faille tout remettre en cause pour autant.
Il explique notamment qu’il est impossible pour les joueurs de modérer l’intensité des plaquages. Extrait:
« Au-delà du plaquage, la situation est dramatique pour ce jeune joueur. Il est fauché en pleine jeunesse. Est-ce que l’on doit tout remettre en cause … ? C’est vrai qu’il y a eu deux faits coup sur coup avec le jeune d’Aurillac et maintenant celui du Stade-Français. Après, est-ce que ça mérite des réformes ? Aujourd’hui, le corps arbitral a fait en sorte d’améliorer certaines choses et d’être plus sévère sur les sanctions. Mais concernant l’intensité du plaquage, comment peut-on la modérer ? C’est impossible ! Ce sont des phases de jeu. C’est comme l’impact en mêlée. Il y a autant de risques en mêlée pour les cervicales que sur un plaquage. Ce sont des choses que l’on ne peut pas contrôler et mesurer. L’intensité d’un plaquage, c’est très compliqué. Il y a des zones à risque, mais qu’est-ce-qui n’est pas à risque dans un sport de contacts et de combat ? »
Par ailleurs, Patrice Collazo rappelle qu’il existe le rugby d’évitement. Mais il précise qu’à un moment donné, les joueurs sont obligés de se rentrer dedans. Extrait:
« La situation est dramatique pour le joueur et sa famille mais également pour le Stade-Français et le rugby en général. Mais prendre des mesures… ça paraît compliqué car ça reste un sport de combat. Il y a l’évitement, il y a 10 000 façons de jouer au rugby. Mais à un moment donné il n’y a pas assez de place sur un terrain pour tout le monde. Il y a 30 joueurs sur un terrain donc automatiquement il y a des collisions. Je crois au renforcement physique du joueur et à une certaine éducation du rugby avec un rugby davantage vers l’évitement. Mais on ne peut pas éviter des joueurs pendant 80 minutes. Au bout d’un moment il faut taper dans ce qu’il y a en face. C’est un plaquage, c’est un fait de jeu, ce n’est pas un plaquage dangereux. C’est comme le jeune d’Aurillac: ça n’a pas été assimilé à un plaquage dangereux, mais à un plaquage tout court. Donc effectivement, c’est une période compliquée pour le rugby Français. »
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terrible nouvelle avant tout pour la famille…C’est un coup terrible pour le rugby.. vers quel rugby va t’on se diriger.. comment éviter ces chocs violents, comment protéger les joueurs, comment éviter que les joueurs trichent en mêlées et les rendent dangereuses. faudra t’il renforcer les sanctions devenir beaucoup plus sévères..?? je ne vois que ça..
Je partage complètement l’avis de Collazo , que faire pour que ça n’arrive plus? c’est le second cette année tout de même , le deuxième de trop . Je ne sais pas si quelqu’un d’entre vous a la réponse : y a-t-il eu dans d’autres pays des accidents de ce type ? Il serait important de le savoir pour que le rugby international s’y penche dessus
Effectivement le rugby est un sport de combat mais on voit de plus en plus de plaquages sur le haut du corps (pour éviter que le joueur plaqué fasse une passe après contact) qui sont bien plus dangereux que les plaquages aux jambes que l’on connaissait avant. Je proposerais qu’on limite la hauteur du plaquage à la ceinture. Il s’il y a des passes après contact, cela fera plus de jeu…