Longtemps avantagée pendant les périodes de doublons, la Section Paloise se retrouve aujourd’hui confrontée à l’effet inverse : un nombre croissant de joueurs appelés en sélection. Ce changement s’est fait sentir dès la reprise, lors du stage de trois jours à Soustons, où il manquait « 12 à 15 joueurs, et pas les plus mauvais », selon Sébastien Piqueronies, via Sud-Ouest. Une situation qui complique la préparation des matchs, notamment celui de vendredi à Bordeaux (21 h).

Le manager avait toutefois anticipé cette évolution. Grâce aux informations venues du staff du XV de France, il a pu prévoir le retour ou la retenue de plusieurs joueurs avant même les annonces officielles. Il savait ainsi que Grandidier et Arfeuil redescendraient tandis que Laclayat et Auradou resteraient avec les Bleus.

La seule incertitude concernait Émilien Gailleton, dont il a dû attendre la liste définitive pour savoir s’il serait réserviste : il ne l’est finalement pas.

Piqueronies reste toutefois serein : « Je ne vais pas m’en plaindre. Cela fait deux, trois ans qu’on s’y prépare. Je nous sens prêts, solides ».

Il admet que la gestion des internationaux se prolongera en décembre, période où il faudra leur accorder des congés pour éviter la surcharge. Le défi est donc de maintenir l’équilibre sur la durée.

Pour préparer le déplacement à Bordeaux malgré les absences, le staff palois a modifié son fonctionnement. Habituellement annoncée le jeudi, la composition de l’équipe a été révélée dès lundi pour « travailler le plus confortablement possible ». Une prise de risque assumée.

Enfin, pour les joueurs actuellement en sélection (Laclayat, Maximin, Auradou, Grandidier, Arfeuil, Brau-Boirie, Gailleton, Montoya, Gorgadze, Zabala, Reyes, Tokolahi, Manu), le club limite volontairement les interactions.

« Les mecs qui vont jouer Bordeaux savent qu’ils vont jouer Bordeaux… Ils sont missionnés sur ce que j’attends d’eux », explique le manager, afin qu’ils puissent être « à 100 % » dans chaque projet, club comme sélection.