Le Hameau s’apprête à vibrer. Ce samedi soir (21 h), la Section Paloise accueille le Stade Toulousain pour l’affiche de cette 7e journée du Top 14. Deux équipes en tête du championnat, deux styles affirmés, et un seul fauteuil de leader à défendre.

« C’est traditionnellement toujours un très grand match et ce sera donc, encore, un très grand match. » Pour Sébastien Piqueronies, le message est clair : cette rencontre a une saveur particulière. Pau est en pleine ascension, invaincue à domicile et désormais leader à la différence de points. Face à elle, le triple champion de France, en quête d’un match référence loin d’Ernest-Wallon.

« Franchement, on le prépare comme le septième match du bloc, reprend le manager. C’est-à-dire qu’il en reste deux après. On en a déjà fait six et c’est un bloc long, dense. Un bloc sur lequel, aujourd’hui, notre fond de jeu avance et j’ai envie de dire qu’il avance continuellement. Maintenant, on sait très bien qui vient chez nous. C’est le triple champion de France. Et j’ai l’impression que ça y est, les Toulousains sont repartis sur leurs certitudes. »

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L’équilibre entre confiance et humilité

Les Béarnais abordent le choc sans complexe, mais avec lucidité. Joe Simmonds, le stratège anglais de la Section, résume parfaitement l’état d’esprit du groupe :

« L’essentiel, c’est qu’on soit très confiant dans notre approche du match. On sait exactement ce que les Toulousains nous réservent, on sait à quel point c’est une bonne équipe. Tous leurs trophées parlent pour eux. Mais je me dis qu’il ne faut pas trop les respecter. Sinon, on va arriver samedi et on se fera probablement battre. »

Face à une armada rouge et noire toujours redoutable, Pau mise sur la continuité. Le duo Daubagna–Simmonds mènera le jeu, soutenu par la paire de centres Brau-Boirie – Gailleton et la puissance du jeune Hugo Auradou dans la cage.

Toujours privé de Théo Attissogbe, opéré fin septembre, et dans l’attente d’un feu vert médical pour Daniel Bibi-Biziwu, le club béarnais garde fière allure. En cas de succès, il prendrait seul la tête du Top 14, confirmant sa mue d’outsider en prétendant sérieux.

Et face à Toulouse, difficile d’imaginer un meilleur test de maturité.