Avec Antoine Dupont à l’infirmerie, Paul Graou a endossé un rôle central dans les ambitions du Stade Toulousain. À l’aube d’une demi-finale de Top 14 à fort enjeu, le demi de mêlée gersois ne fuit ni la pression ni les attentes.

Il revendique un esprit de conquête et une envie farouche de répondre présent.

Une fierté assumée, un rôle à endosser

Propulsé sur le devant de la scène en pleine phase finale, Graou n’élude rien via La Dépêche : « C’est vraiment un plaisir et un honneur de pouvoir porter ce maillot avec le N.9 dans le dos. C’est une fierté mais il faut que cela reste du plaisir. » Une manière de dire qu’il est prêt à écrire sa propre histoire, sans renier celle de son prestigieux coéquipier.

Une demi européenne pleine de regrets

Revenant sur l’élimination en Champions Cup face à Bordeaux, il ne cache pas sa frustration : « J’ai l’impression qu’on n’a pas donné notre meilleur rugby. […] On a eu du mal à mettre de la continuité dans notre jeu en étant dominés dans les rucks. » Un revers qu’il ne veut pas revivre, avec un message clair : il reste un titre à défendre.

Dupont omniprésent, même absent

Impossible d’éviter le sujet Dupont. Graou le reconnaît avec lucidité et une pointe d’humour : « Forcément, même quand il n’est pas là, on en parle tout autant comme on est en train de le faire (sourire). […] Quand il n’est pas là, c’est à nous de prendre la main. » Une déclaration forte qui montre sa volonté de s’affirmer au sein du collectif.

Pas là pour faire de la figuration

Conscient des doutes extérieurs, il veut montrer que Toulouse n’est pas dépendant d’un seul homme. « Il y a beaucoup de personnes qui pensent qu’on n’est pas capables de gagner sans nos meilleurs joueurs. Mais les ressources qu’on a dans cette équipe font qu’on a les capacités, si on se donne sur le terrain, d’aller chercher des titres. »

Fidèle à Toulouse, malgré la concurrence

Son choix de prolonger à Toulouse, plutôt que d’aller chercher un poste de titulaire ailleurs, est pleinement assumé : « Quand on signe ou resigne à Toulouse en 9, on sait très bien qu’il y a Antoine […]. À moi de croquer cette opportunité. »

Dans l’ombre de Dupont, Paul Graou ne se contente plus de faire de la figuration. Il entend briller à sa manière, et surtout, prouver que le Stade Toulousain peut continuer à viser les sommets, même sans son joueur emblématique.