Perpignan vit un véritable calvaire en ce début de saison. Battus lourdement à La Rochelle (31-8) samedi, les Catalans enchaînent une quatrième défaite en autant de matches et restent bloqués à zéro point.

Pour ne rien arranger, l’USAP est désormais sous la menace d’une sanction disciplinaire après les débordements survenus face au Racing.

Pourtant, tout avait bien commencé à Deflandre : menés par un Théo Forner virevoltant et un Jamie Ritchie rugueux au sol, les Sang et Or viraient en tête à la pause (7-8).

Mais la deuxième mi-temps a tourné au cauchemar. L’indiscipline a coûté cher : 19 pénalités concédées, un carton jaune pour Giorgi Tetrashvili et deux essais encaissés coup sur coup en infériorité numérique (Oscar Jegou 53e, Louis Penverne 56e).

« Le score est lourd, ce n’est pas ce qu’on était venus chercher, soufflait Franck Azéma. On était au contact en première période mais ensuite on a payé cash chaque erreur sur nos sorties de camp. (…) On n’avance pas au classement. Le reste nous appartient. »

Le constat est brutal : après Bayonne (19-26), le Racing (15-28) et Toulouse (31-13), Perpignan signe un quatrième revers consécutif. Pire, Montauban, promu et auteur d’un nul contre Montpellier (22-22), a laissé aux Catalans la 14e place, synonyme de lanterne rouge.

« On peut être satisfaits de pas mal de choses, mais on est toujours à 0 point au classement, résumait Mathieu Tanguy via L’équipe. Ça ne suffit pas, les matches qui sont joués, on ne les rattrapera pas. »

Comme si cela ne suffisait pas, l’USAP est convoquée le 1er octobre devant la commission de discipline. Après l’intrusion d’un spectateur et des jets de gobelets lors de la réception du Racing, le club risque une suspension de terrain. Déjà sous sursis après les incidents de juin face à Grenoble, Aimé-Giral pourrait bien être fermé.

Le club a confirmé que la réception du Stade Français le 4 octobre aura lieu à Perpignan, avec « mesures de sécurité renforcées » et interdiction de drapeaux ou gobelets.

Mais au-delà de la menace disciplinaire, les Catalans doivent surtout briser une spirale infernale. Car si le soutien du public venait à leur être retiré, c’est toute une saison qui pourrait basculer dans le chaos.