Perry Freshwater s’exprime pour L’Indépendant avant la réception de Toulon
Perry Freshwater s’exprime pour L’Indépendant avant la réception de Toulon
Le samedi 10 mars 2012 à 11:27 par David Demri
Publicité
Perry, Toulon a-t-il pour vous le parfum de la dernière fois ?
J’ai 38 ans, la fin est proche, il faut que je m’arrête. Je suis fier de tout ce que j’ai fait à l’USAP, comme d’être encore compétitif aujourd’hui. Je prends toujours autant de plaisir à l’entraînement et en match. Toulon est une grosse équipe, avec de très bons joueurs. Nous, on est sur la bonne voie. Il va falloir attaquer le match avec beaucoup d’agressivité et de lucidité.
La référence, c’est la victoire contre Biarritz ?
Tout à fait. Quand tu gagnes ce genre de rencontre, les sensations sont aussi fortes qu’en phases finales. Après Biarritz, dans le vestiaire, l’ambiance était énorme, on était heureux à un point…. On doit reproduire la même performance contre Toulon. On est dans un esprit commando, notre fierté est en jeu à Aimé-Giral.
Le pack a été beaucoup critiqué cette saison. Vous trouvez ça mérité ?
Bien sûr. Notre début de saison a été difficile, on s’est fait bouger quelques fois en mêlée… Mais quand tu joues sans le meilleur pilier droit du monde (Mas), Guirado, Tincu, Géli qui a été blessé… On a beaucoup critiqué l’unité du vestiaire également. Mais c’est vous les journalistes qui voyez les choses comme ça. Nous, on est toujours resté solidaire. Et on bosse très dur pour s’en sortir.
C’est l’orgueil qui parle aujourd’hui ?
Non, c’est le plaisir. Je n’ai jamais demandé le moindre traitement de faveur et, même si je parle comme une vache espagnole, j’ai dit aux jeunes : ‘On est mieux ici que dans les champs ou à l’usine.’ On a une chance énorme. En juin, je serai content de voir autre chose.
Justement, une page se tourne avec la fin de carrière des Olibeau Alvarez-Kairelis, Britz, Le Corvec…
Nous, les vieux, on n’est pas encore fini. La saison prochaine sera complètement différente, mais c’est la vie, l’USAP continuera de tourner et de gagner, car c’est un grand club. Je n’ai pas peur pour l’avenir du club. C’est la fin d’une génération, il n’y a pas à être aigri. L’USAP doit redémarrer avec des jeunes frais, qui ont beaucoup d’envie. Nous, on a autant d’envie, mais on court moins vite.
Après neuf ans de présence au club, on vous sent presque plus Catalan que les Catalans ?
C’est gentil de le dire ! Quand je suis arrivé, ça ne parlait pas beaucoup anglais au club, on verra ce que ça donnera l’an prochain. Vous savez, je ne cours pas vite, je ne suis pas le plus fort, mais j’espère que j’ai une bonne attitude. Je vais au stade pour bosser dur, c’est ça le truc. Les Catalans, j’ai adopté leur mentalité, mais je suis surtout fier de tous mes partenaires.
Avec le recul, cette saison a-t-elle été la plus éprouvante de votre carrière ?
Au-delà de tous les problèmes, ce sont les joueurs qui sont responsables. On a passé dix ans à disputer des phases finales et là, cette saison, on ne savait pas, on était perdu, dans l’inconnu, on ne voulait pas parler de maintien… C’est facile à dire maintenant, mais on est sur la bonne voie. A mon avis, on a retrouvé les bases de notre jeu.
Toulon et ses stars vous impressionnent-ils ?
Non. Pour moi, ce sont des gars qui, comme moi, se réveillent et prennent leur petit-déjeuner. Je n’ai jamais été impressionné par un joueur sur le terrain, quel qu’il soit. Et puis quand je regarde chez nous, je trouve aussi qu’il y a plein de supers joueurs.
Dans trois mois, retour à la case départ en Nouvelle-Zélande ?
Je vais rester en France quelques années car je veux que mes trois filles soient bilingues. Après, comme je joue à un poste très spécifique, je veux faire partager mes connaissances du poste. La transmission du savoir, c’est important.
Publicité
Comments are closed.
Un monsieur!!
Oui, vraiment il m'a fait plaisir là !
On va être bien reçu
On vois quand même qu'il y a une différence de mentalité et d'esprit rugbystique entre les anciennes générations et les nouvelles.
Vivement ce soir 🙂