De par ses choix dans sa composition d’équipe pour affronter l’Argentine samedi, Philippe Saint-André veut clairement répondre au défi que vont proposer les Pumas par la puissance.

Il avait annoncé du changement, il a tenu parole. Philippe Saint-André a décidé de légèrement modifier son XV de départ, vainqueur face au Fidji et à l’Australie. Les quatre changements effectués par PSA nous donnent déjà quelques enseignements sur la stratégie du staff tricolore à l’approche du match face à l’Argentine.

Yoann Mastri, malade, ainsi qu’Alexandre Dumoulin (hématome) cèdent logiquement leur place. Pour remplacer le deuxième ligne toulousain aux côté de Pascal Papé, deux solutions se présentaient au manager français: l’option Alexandre Flanquart, bon joueur de touche, plutôt léger et mobile, ayant également comme avantage de cotôyer Papé au Stade français, ou bien le Clermontois Sébastien Vahaamahina, plus massif. La deuxième option a été privilégiée par le staff, dans un souci de recherche de puissance: Sébastien Vahaamahina est capable d’avancer avec le ballon. Les Argentins ont une deuxième ligne très puissante, on a voulu nous aussi amener plus de puissance explique Saint-André. « Il fait un très bon début de saison avec l’ASM »poursuit PSA. « Sur l’investissement qu’il montre, l’impact que les Argentins vont nous proposer, on pense qu’il est devant Alexandre Flanquart ».

Concernant les deux changements en première ligne, Xavier Chiocci et Benjamin Kayser n’ont rien à envier niveau puissance aux deux éléments qu’ils remplacent, Alexandre Menini et Guilhem Guirado. Leur gabarit similaire devrait même permettre à la mêlée française de se stabiliser, selon Saint-André: « Avec Xavier, Benjamin et Nicolas on a une première ligne massive et de même taille, ce qui au niveau du travail collectif peut être positif ». Le joueur le plus lourd de l’histoire du XV de France et de la scène internationale actuelle,Uini Atonio (146 kg), reste lui sur le banc pour apporter sa férocité en cours de rencontre. « On aura des entrants qui amèneront de l’impact » confirme le manager tricolore.

Une composition de départ clairement axée sur la puissance lorsque l’on analyse la troisième ligne française au sein de laquelle, tout comme face à l’Australie, Bernard Le Roux conserve sa place. Une nouvelle fois, le Toulousain Yannick Nyanga était pourtant fortement pressenti pour débuter. Le trio Saint-André-Bru-Lagisquet n’a cependant pas voulu se priver de la dimension physique du Racingman, monstrueux par son apport défensif, mais beaucoup moins mobile et disponible offensivement qu’un Nyanga.

Le seul changement opéré dans la ligne de trois-quarts laisse alors songeur: dans cette optique, pourquoi titulariser Maxime Mermoz et non pas le surpuissant Mathieu Bastareaud ? Élements de réponse avec Philippe Saint-André: « Max fait un début de saison de grande qualité. Comme Alexandre Dumoulin, il est capable de rentrer dans les défenses, de faire jouer les autres. Mathieu Bastareaud sera remplaçant mais nous amenera sa puissance en entrant en jeu ». Un rôle que le centre toulonnais avait tenu à merveille face à l’Australie.

Source: rugbyrama.fr