Philippe Saint André s’exprime pour France Soir

Philippe Saint André s’exprime pour France Soir

1 janvier 2011 - 10:41

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Croyez-vous en Dieu ?
Oui, même si je ne vais pas à l’église très souvent.

Vous arrive-t-il tout de même de prier, par exemple lorsque Jonny Wilkinson tente une pénalité difficile synonyme de victoire ?
Non, jamais lorsqu’il s’agit de sport. Je fais confiance au destin. S’il la réussit, c’est qu’on mérite de gagner. S’il la loupe, c’est qu’on mérite de perdre. Même si le ballon est ovale avec des trajectoires parfois incohérentes, le rugby possède une part de logique. Si tu fais bien ton métier, tu maîtrises 70 % du jeu. Le reste – le terrain glissant, le joueur qui s’est engueulé la veille avec sa femme – est incontrôlable.
Etes-vous surpris par le niveau de votre ouvreur anglais ? Son recrutement était un pari.
Il n’avait pratiquement pas joué depuis deux saisons lorsque le président l’a recruté. Il avait besoin de ce nouveau défi. Aujourd’hui, il est heureux dans sa vie. C’est une locomotive pour le club par son professionnalisme et son perfectionnisme. Avec le haut niveau, le talent ne suffit pas, même pour un Wilkinson. A une époque, les fainéants pouvaient réussir dans le rugby ; cette période est terminée.

Vous pesez 32 essais et 69 sélections en équipe de France. Votre carrière vous aide-t-elle à être légitime auprès des joueurs ?
Elle l’a été au départ. Tu deviens vraiment légitime avec le temps, avec tes résultats et ton savoir. Ce métier est devenu très difficile. La pression a augmenté, le championnat est plus compétitif, les dirigeants plus impatients. Tu dois rester sur le qui-vive en permanence.
Quel type d’entraîneur êtes-vous ?
Je ne peux pas la jouer cool avec les joueurs car il m’est inconcevable d’aller boire des bières avec l’un d’entre eux pour ensuite lui dire en fin de saison : « Désolé, tu ne fais plus partie de l’aventure. » J’essaie d’être le plus juste et honnête possible dans mon management. Pour moi, la star est l’équipe, même si j’ai besoin de champions comme Jonny pour réussir.

« Recruter des internationaux français »

Comment jugez-vous le début de saison de Toulon ?
Plus compliqué que la première année, où nous étions vus comme une surprise. On perd deux matches à domicile (Bayonne et Racing) mais on gagne à Perpignan et à Biarritz… On est une équipe à réaction, sans doute pas exceptionnelle mais avec de vraies valeurs collectives.

Vous êtes-vous senti menacé quand les mauvaises performances se sont succédé, fin octobre ?
Non. Dans le Sud, la presse te tombe rapidement dessus. Une défaite, même au Stade Français, est vue comme la fin du monde. Il faut relativiser un peu. Notre calendrier était alors compliqué avec le Munster, Toulouse, le Stade Français et Perpignan. Je retiens que nous sommes encore là à mi-championnat.

F.-S. Aucun Toulonnais n’a participé à la récente tournée de l’équipe de France. Comment l’expliquez-vous ?
P. S.-A.
Nous avons fait venir la première année Mignoni, Emmanuelli, Bruno, mais ce sont des trentenaires. Les internationaux préfèrent des clubs où la culture de la gagne est récente, comme Clermont ou Toulouse, alors que Toulon a été privé du haut niveau pendant douze ans. On essaie actuellement avec le président de recruter des internationaux français pour la saison prochaine, notamment des jeunes. Mais pour l’instant, malheureusement, le très bon Français ne vient pas automatiquement à Toulon.

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  1. RCT 1 janvier 2011 at 13h
  2. juju 1 janvier 2011 at 14h

    on en avait un de futur selectionné en équipe de france et il le savait il ne fallait pas le mettre de coter et lui faire signer un nouveau contrat et non de sens foutre complait apres il ne faut pas se plaindre qu'on est pas un toulonnais en équipe de france!!!

  3. cicoudu83 1 janvier 2011 at 14h

    oui mais il te parle de trés bon francais genre vincent clerc , dussautoir and co . bref des confirmés quoi

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