Philippe Saint-André, dans quel état d’esprit abordez-vous ce choc face au Racing-Métro ?
Après notre faux départ face à Bayonne, nous avons une revanche à prendre devant notre public. Cela va être très compliqué car les Racingmen vont venir avec le même état d’esprit que nous avons eu à Biarritz. Après un bon début à Brive, ils sont passés au travers à Montpellier et connaissant très bien Pierre Berbizier et leur esprit de compétiteur, je suis sûr qu’ils ne vont pas venir ici pour faire la braderie de Toulon…

Quelle stratégie adopter ? Celle d’un jeu plus restrictif, comme à Biarritz ?
Face à Bayonne, on a eu 70% de possession de balle, on a joué mais sans se créer d’occasions. A Biarritz, on a essayé un jeu différent. Les grands connaisseurs du rugby disent que l’on a moins joué, mais on s’est quand même créé trois occasions nettes d’essai. Ce qui m’importe, c’est que l’on redevienne efficace. Après la défaite à Bayonne, il y a eu une belle remise en question de la part de tout le monde. La vérité reste celle du terrain et on va essayer de ne pas mettre la charrue avant les boeufs, d’être cohérent dans notre jeu à Mayol. On sait que cela va être difficile. Le Racing est très solide, lourd et gaillard à l’impact. On a envie d’être bon à domicile, ce qui n’a pas été le cas il y a quinze jours face à Bayonne.

Un Racing solide, lourd, gaillard

Cette semaine-là n’a-t-elle pas été plus difficile à gérer ?
Cela reste difficile, notamment dans les choix de joueurs. On a, par exemple, choisi de ne pas retenir Joe El Abd dans le groupe alors qu’il a été capitaine et exceptionnel à Biarritz. Depuis le début de semaine, il prépare le match à La Rochelle de mercredi prochain. On a trois matches en l’espace de dix jours, dont deux déplacements. Tout en se concentrant sur la réception du Racing-Métro, on a constitué un groupe de joueurs qui a été très bon à Biarritz et qui prépare déjà la stratégie des prochaines échéances.»