Philippe Saint-André, comment abordez-vous ce déplacement à Montpellier ?
Ce sera un huitième de finale à l’extérieur. La pression est plus sur Montpellier. S’ils passent à côté samedi, ce sera une énorme contre-performance de leur part après avoir été dans les six premiers toute la saison et même premiers deux fois. De notre côté, nous savons depuis très longtemps que nous n’avons pas le droit à l’erreur. Nous avons gagné un soixante-quatrième de finale contre le Stade Français, un trente-deuxième contre Toulouse et un seizième contre Perpignan. Nous avons pris quatorze points en trois matchs mais c’était à domicile. On va maintenant à Montpellier et on sait que tous les matchs à l’extérieur sont difficiles à gagner. Nous devons être disciplinés, précis en conquête et bons sur les duels. J’ai un groupe qui n’a pas envie de partir en vacances. Le staff non plus. On sait que ça va être très difficile. Nous avons un ballottage à trois car le match La Rochelle-Bayonne sera aussi important.

Comment vit-on le fait de jouer sa saison sur un match ?
Ce qui est particulier, c’est que nous pouvons terminer deuxièmes comme huitièmes après ce match. A un point près, une pénalité ou une décision arbitrale, tu peux avoir une saison très positive ou très négative même si je ne suis pas dans cette logique. Nous avons bossé dix mois et joué 25 matchs de Top 14 mais tout va se jouer sur ce dernier match.

Vous avez beaucoup insisté sur la discipline pour cette rencontre…
Oui, on sait que M.Garces est un arbitre de qualité, un des meilleurs du rugby français. On lui fait confiance. On sait aussi que les deux derniers matchs qu’il nous a arbitrés, en demi-finale contre Clermont la saison dernière et ici face au Racing, ne nous ont pas été favorables. A nous de mettre tous les ingrédients pour qu’il se trompe le moins possible et que nous soyons très disciplinés dans ce match qui peut être électrique en raison de tout le folklore autour.

La polémique entre Mourad Boudjellal et Fabien Galthié a alimenté la semaine en coulisses. Qu’en pensez-vous ?
Avec le président et Fabien Galthié, il y a deux personnes très médiatiques et qui se branchent de manière interposée. Tant mieux pour eux. Ce qui est important pour moi est que ce groupe se prépare bien. La pression est plus sur ces deux-là que sur mon groupe et on essaie d’être concentré et présent sur cet événement. Parfois, je ne me reconnais pas dans le rugby. C’est un sport de combat, d’hommes et d’humilité. C’est ce que j’essaie d’inculquer à mon groupe.

Selon Galthié, Toulon est favori…
Une défaite à domicile serait une énorme contre-performance de Montpellier. Si on avait joué Montpellier à Mayol, nous serions effectivement favoris. Je le connais, c’est aussi une pleureuse. Ils sont archi-favoris.