Philippe Saint-André, votre équipe a pris la marée contre Toulouse…
Oui, on a pris une fessée face à une très belle équipe du Stade Toulousain. Quand dans l’engagement physique, tu n’y es pas, surtout en début de première mi-temps, tu prends trois essais en très peu de temps. Le match est fini. Nous avons été mieux en deuxième mi-temps. Nous avons essayé, nous avons tenté. Mais contre une telle équipe, si tu subis à chaque impact et que tu joues avec le frein à main… Il faut aussi féliciter le Stade Toulousain qui nous a punis. C’est difficile. Nous avons beaucoup de blessés et des matchs à l’extérieur qui s’enchaînent.Nous avons encore plus l’impression d’avoir pris la marée qu’au Munster (ndlr : déroute 45-18 en H Cup). On revient aussi sûrement avec quelques blessés. Il nous reste un match à bien négocier à Perpignan qui est en train de revenir en forme. Nous aurons besoin de points. Aujourd’hui (ndlr : samedi), nous avons subi pratiquement dans tous les compartiments de jeu. Dans ce cas-là, on ne peut pas rivaliser avec le Stade Toulousain, surtout chez lui.

Etes-vous déçu de la performance de certains de vos joueurs ?
C’est difficile à dire. Je dois d’abord regarder le match à la vidéo. Je ne préfère pas parler à chaud. Il vaut mieux essayer de le digérer. Dès dimanche, nous sommes en stage (ndlr : au Canet-en-Roussillon) et nous pourrons voir ensemble la vidéo. Pas mal de joueurs vont arriver frais, comme Bruno, Van Niekerk, Smith, Suta et d’autres. Cela va nous faire du bien pour le match de Perpignan. On sait qu’à Toulouse c’est toujours difficile, et encore plus aujourd’hui lorsqu’ils sont sur une phase ascendante. Quand on subit, quand on est pris sur la réactivité, sur la vitesse d’exécution, sur chaque contact, tout devient difficile. Nous avons perdu énormément de ballons en première mi-temps. C’est le troisième match que l’on termine avec un troisième ligne à l’aile. Ce sont les aléas du haut niveau. Nous avons pris une fessée face à une très belle équipe du Stade Toulousain.

Toulon, qui reste sur trois défaites contre le Munster, le Stade Français et donc Toulouse, est dans une spirale négative. Est-ce que ce sera difficile de s’en sortir ?
Non, nous sommes plus déçus des trois points perdus la semaine dernière au Stade Français qu’aujourd’hui. L’année dernière, nous avions gagné à Toulouse mais c’était pendant le Tournoi. Il leur manquait environ seize joueurs. Cette fois, ils étaient au complet. Pas nous. Avec dix ou douze joueurs de moins on a pu voir la différence. Actuellement, on se déplace beaucoup chez les gros mais on aura des matchs à domicile en deuxième partie de championnat. Aujourd’hui, nous n’avons pas rivalisé. Il n’a fallu que quelques minutes pour voir qu’il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain. Il faut l’accepter et trouver des solutions. La trêve va nous faire du bien pour travailler physiquement et rugbystiquement.