Le suspense aura duré des mois, mais l’Aviron Bayonnais et son manager Grégory Patat sont enfin tombés d’accord.

Aux commandes de l’équipe professionnelle depuis 2022, le technicien gersois va prolonger de deux saisons supplémentaires, jusqu’en 2028.

La fin d’un feuilleton à Bayonne

La question de l’avenir de Patat a longtemps agité les bords de Nive, au point de devenir un sujet de conversation incontournable chez les supporters.

Ce lundi, Philippe Tayeb a confirmé l’accord trouvé : « Le club renouvelle sa confiance à Greg pour deux ans de plus et j’en suis satisfait. C’était important. »

Refusée la semaine passée, une première proposition avait laissé planer le doute. Mais Patat a finalement obtenu la garantie essentielle qu’il réclamait : conserver l’intégralité de ses prérogatives avec le groupe professionnel.

« On s’est mis autour de la table pour trouver un cadre qui pouvait convenir à toutes les parties », a ajouté Tayeb via Midi Olympique.

Travers, un élément de discorde

Depuis plusieurs mois, la volonté du président et de son conseil d’administration est claire : se doter d’un directeur du rugby pour faire passer un cap au club. Mais l’annonce dans la presse de contacts noués avec Laurent Travers avait semé le trouble. Le technicien bayonnais avait alors ressenti un manque de confiance.

Tayeb s’était défendu :

« Si chaque fois qu’on doit prendre une décision, il doit y avoir concertation, il va y avoir beaucoup de dossiers qui vont rester sur le bureau. Je prends des décisions dans l’intérêt de l’institution. Je crois que je l’ai prouvé depuis sept ans. J’ai toujours regardé l’institution, c’est le plus important. »

Un dossier repoussé à maintes reprises

La question de la prolongation devait initialement être tranchée après la qualification en Champions Cup. Puis le président avait fixé l’échéance à juin, avant de repousser de nouveau pour ne pas perturber la fin de saison et la phase finale. L’été n’a fait qu’alimenter le doute, malgré les objectifs atteints par l’équipe.

Aujourd’hui, Tayeb relativise :

« Signer un manager au mois d’août n’a rien d’alarmant. C’était normal de prendre cette décision, mais elle a pris un peu plus de temps que d’habitude, car il y a eu les vacances, quelques soucis de personne. »

Dans la foulée, Tayeb a dit le plus grand bien de Laurent Travers, le dernier arrivé. Extrait:

“Il a eu un signe fort envers nous, puisqu’il a dit qu’il faisait un an et qu’il verrait, ensuite, comment ça se passe, coupe Tayeb. Quel manager, aujourd’hui, refuse une proposition de quatre ans lorsqu’elle est posée sur la table ? Je n’en connais pas beaucoup. Généralement, on les prend et on voit ensuite ce qu’il se passe.”

Il estime que Travers a fait du très bon travail en seulement quatre mois. Et certains ne comprennent d’ailleurs pas que Travers ne soit pas davantage impliqué dans le sportif. Extrait:

“Laurent a, en quatre mois, fait un travail exceptionnel, qu’on n’avait pas fait depuis sept ans avec l’association, le centre de formation. Il a des choses à transmettre, je ne vais pas refaire son palmarès. Qui se prive d’une expérience comme ça ? Laurent a des choses techniques à transmettre et il y a des joueurs et des membres du staff qui m’ont expliqué qu’ils ne comprenaient pas sa mise en retrait, alors qu’il y a de la demande.

Aujourd’hui, ce sont 18 membres du staff et 50 joueurs, des gens sont demandeurs, ont besoin d’un nouveau discours, veulent échanger, être régénérés dans le quotidien. Ça, il faut qu’on le comprenne. On n’est pas venu opposer Travers à Patat. On est venu amener un complément. Il faut que les parties comprennent qu’on doit s’enrichir de l’expérience de Laurent ou d’un autre directeur du rugby, sinon, on ne jouera pas les premiers rôles dans les quatre ans à venir.”

Pour conclure, Tayeb regrette que le staff actuellement en place n’ait pas laissé de place à Laurent Travers. Extrait!

“Aujourd’hui, Laurent est sorti de toute responsabilité de l’équipe professionnelle, parce qu’on ne lui a pas laissé la place. Il continue de travailler à mes côtés, puis on verra si on arrive à faire évoluer, je l’espère, le staff avec Laurent. On ne parle pas d’une personne, mais de 18 personnes. Certaines ont accepté ça, d’autres non. Chacun prendra ses responsabilités et nous, on prendra les nôtres.”

Désormais, le feuilleton est clos : Grégory Patat restera bien à Bayonne jusqu’en 2028.