À moins de dix jours de la reprise du Top 14, l’Aviron Bayonnais vit un été paradoxal.

Sur le terrain sportif, le club sort d’une saison historique ponctuée d’une quatrième place et d’une demi-finale face au Stade Toulousain. Mais en coulisses, les incertitudes persistent, notamment autour de l’avenir du staff de Grégory Patat.

Un recrutement qui interroge

C’est dans ce climat que l’arrivée de Léo Coly, demi de mêlée de 25 ans, a été officialisée dès le mois de juillet… pour la saison 2026-2027. Une annonce anticipée qui a surpris supporters et observateurs. Le dossier a été mené directement par le président Philippe Tayeb et le directeur du rugby Laurent Travers, sans attendre l’avis final du staff technique.

Des tensions révélées

L’opération Coly, validée par le duo Tayeb-Travers, a accentué les crispations au sein du Conseil d’administration.

Selon Ici Pays Basque, plusieurs désaccords sont apparus quant à la méthode employée, au point de provoquer la démission de Romain Ripert (Groupe Clim), effective au 1er septembre.

Ces remous traduisent plus largement les difficultés d’intégration de Laurent Travers, officiellement en poste depuis le 1ᵉʳ juillet comme directeur du rugby. Si sa mission est de stabiliser le club sur plusieurs saisons, sa collaboration avec Grégory Patat reste fragile, chacun souhaitant conserver la maîtrise des orientations sportives.

Interrogé via Ici Pays Basque, le président Bayonnais Philippe Tayeb a démenti toute tension autour de ce recrutement. Extrait:

« C’est un dossier qui est chez nous depuis deux ans et qui a été validé par l’ensemble de la cellule de recrutement. »

Il dément également des tensions autour de Laurent Travers. Extrait:

« Il est en retrait de l’équipe professionnelle, il continue d’assurer ses missions de transversalité et de consultant sur les différents sujets du club, si l’on fait appel à lui et ses compétences. »

Dans ce contexte, plusieurs dossiers clés sont à l’arrêt, notamment les prolongations de cadres comme Facundo Bosch ou du jeune Tom Spring, suivi de près par Montpellier. À quelques jours de la reprise, l’instabilité inquiète en interne.

L’arrivée de Léo Coly, au-delà de sa valeur sportive, apparaît ainsi comme le révélateur des tensions actuelles. Pour l’Aviron, le défi sera double : confirmer sur le terrain son nouveau statut et retrouver en coulisses une ligne claire pour ne pas fragiliser une dynamique pourtant historique.