Philippe Tayeb : « On crée de la richesse sans attendre de mécène… nous ne sommes que 3 clubs de Top 14 à fonctionner ainsi »
Philippe Tayeb : « On crée de la richesse sans attendre de mécène… nous ne sommes que 3 clubs de Top 14 à fonctionner ainsi »
Le dimanche 10 août 2025 à 22:40 par David Demri
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Après une saison exceptionnelle, l’Aviron Bayonnais pourrait légitimement rêver plus grand. Pourtant, le club basque aborde l’exercice à venir avec prudence.
L’objectif reste clair, comme le résume le président Philippe Tayeb via Midi Olympique :
« Ce sera une place dans le top 8 et bien figurer en Champions Cup dans une poule très relevée. »
L’arrivée de Laurent Travers, un tournant stratégique
L’un des événements marquants de l’intersaison est l’arrivée de Laurent Travers, ancien président du Racing 92.
Pour Philippe Tayeb, son recrutement s’explique simplement :
« Si l’on regarde les résultats de la saison dernière, on peut se poser la question de sa venue. Mais si on observe le nombre d’équipes qui se sont écroulées après une grande saison, et il y en a beaucoup, avec cette décision, on va essayer d’éviter cela. »
Travers ne sera pas sur le terrain, mais sa mission est stratégique :
« Laurent Travers, va travailler dans la transversalité avec l’équipe pro, le centre de formation, le développement du rugby en Hegoalde (Pays basque espagnol), la relation avec les agents, les partenaires, et Grégory Patat va garder ses prérogatives. Il est le patron de l’équipe pro. Il faudra de l’échange, du conseil. La venue de Laurent est un plus. Il va transmettre toute son expérience acquise durant ses 22 ans de manager à nos équipes et nous faire grandir. Car on se projette à trois, quatre ans.
Il apportera ses conseils, son analyse, sa vision. Il est le directeur du rugby. Il gère la stratégie et le développement du rugby bayonnais. Le staff pourra s’appuyer sur lui. Si on pense qu’on peut atteindre régulièrement le top 6, on se trompe catégoriquement. »
Un club en pleine croissance
Bayonne vise haut à moyen terme. « On veut arriver au salary cap en 2027-2028 », annonce Tayeb, avec l’objectif de stabiliser le club à tous les niveaux. L’affluence suit la progression : « On est fiers de nos 900 partenaires, nos 10 400 abonnés », souligne-t-il.
Il rappelle que Bayonne n’a pas besoin de mécène pour vivre :
« On a un club premium composé de 25 partenaires les plus importants que nous animons autour de trois grandes manifestations annuelles. On crée de la richesse sans attendre de mécène. Nous ne sommes que trois clubs de Top 14 à fonctionner ainsi. Raison de plus pour apprécier notre place de demi-finaliste avec la 11ème masse salariale. Pour la raison à venir, on sera la 12ème masse salariale avant Perpignan et Montauban. »
Sur le plan sportif, la cellule de recrutement a anticipé les absences possibles de cadres comme Tatafu, Tagi ou Calles, et s’attend à « peut-être des surprises ». Le club mise aussi sur la formation : « On vise environ 70 % de notre effectif formé sur le territoire, Pays basque, Landes, Béarn. »
Pas question de brûler les étapes
Le recrutement de Léo Coly pour 2026-2027 illustre cette stratégie prudente. « Dire qu’on va refaire une demi-finale serait surréaliste », tempère Tayeb, rappelant que l’Aviron préfère avancer par paliers plutôt que de céder à l’euphorie.
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Quelques coups de sifflet bien sentis les ont quand meme bien aidés à domicile l’année dernière.
Et c’est reparti sur les méchants arbitres qui truqent et les grands supporters qui voient tout et savent tout.
La communauté urbaine n est donc pas considérée comme un mécène avec les dizaines de millions d euros donnés à l aviron ?
La communauté du BAB ce