Philippe Tayeb submergé par l’émotion

Philippe Tayeb submergé par l’émotion

Le samedi 14 juin 2025 à 12:58 par David Demri

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Dans un Jean-Dauger noyé sous des trombes d’eau, Bayonne a écrit une page mémorable de son histoire en s’imposant face à Clermont (20-3), décrochant ainsi sa première demi-finale dans l’élite depuis 1982. Une performance majuscule pour l’Aviron, portée par une domination sans partage et une foi inébranlable malgré des conditions dantesques.

Une pluie battante, une domination totale

Dès les premières minutes, le ton était donné. La possession largement en faveur des Basques (78 % en première période) témoignait de leur emprise sur la rencontre. Mais cette supériorité peinait à se concrétiser au score, en partie à cause des éléments déchaînés. Le vent, la pluie, la pelouse glissante : tout semblait jouer contre le spectacle… sauf contre l’Aviron, méticuleux, appliqué, insistant.

Il aura fallu attendre la 55e minute pour voir Jean-Dauger chavirer. Entré peu avant, Camille Lopez a ressorti son arme fétiche : un coup de pied croisé millimétré vers Tom Spring. L’ailier, inspiré, s’est défait de son défenseur avant de filer le long de la ligne pour inscrire l’unique essai du match. « Malgré les conditions difficiles, on a su garder le ballon. Nos avants ont fait le boulot et nous avons réussi à les faire craquer », a-t-il confié après coup.

Une fin de match sous contrôle

Derrière, les Bayonnais ont géré leur avance avec sérieux, à l’exception d’une touche capricieuse et d’un essai refusé à la vidéo pour une mésentente entre Cheikh Tiberghien et Lopez. Rien pour altérer l’enthousiasme d’un public en transe qui, dès la 75e, scandait « On est en demies ! On est en demies ! » avant de déferler sur la pelouse au coup de sifflet final.

Dans cette liesse, le président Philippe Tayeb, ému aux larmes, était rejoint par sa famille. « Je n’ai pas de mot », glissait-il, submergé par l’instant, via L’équipe. Un peu plus loin, le pilier Swan Cormenier savourait : « C’est historique ! On s’est donné le droit de vivre une semaine supplémentaire. On s’entraîne tous les jours pour vivre des émotions comme ça. On a rendu fier et heureux tout un peuple. Mais ce n’est pas fini ! »

Une météo menaçante, une équipe résiliente

La soirée avait pourtant commencé dans l’incertitude. Météo France annonçait orages violents, grêle et rafales à 100 km/h. « C’est la première fois que je reçois une alerte sur mon téléphone. Ça risque de vraiment péter », s’inquiétait Grégory Arganèse, ancien talonneur bayonnais. Et le déluge s’est effectivement abattu sur Bayonne à quelques minutes du coup d’envoi.

Malgré cela, les hommes de Grégory Patat n’ont jamais renoncé au jeu. Proprement organisés, tranchants dans les phases offensives, ils ont d’abord trouvé la faille par les pieds de Joris Segonds (pénalité à la 19e, drop à la 24e, puis une autre pénalité à la 33e), affichant un sans-faute sous la pluie. À la pause, le score de 9-3 ne reflétait pas l’écart de niveau entre les deux formations.

Clermont sans réponse

Face à eux, Clermont n’a jamais su exister. Malmenés dans tous les secteurs, les hommes de Christophe Urios ont semblé impuissants. « On n’a pas été à la hauteur dans plein de secteurs. Je n’ai pas beaucoup de regrets, on a été battus par meilleurs que nous », a reconnu le manager clermontois, lucide.

Pour Bayonne, l’aventure continue. Direction Lyon vendredi prochain pour défier le Stade Toulousain, double champion de France en titre. Le rêve est intact. « En début de saison, on n’y pensait pas. On continue de rêver », souffle Tom Spring. Et avec l’état d’esprit affiché face à Clermont, ce rêve a tout pour devenir réalité.

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  1. Darkbistoufly 14 juin 2025 at 13h- Répondre

    C’est ça que je n’ai pas compris, le public qui a envahi la pelouse alors qu’Agen vient de se faire taper sur les doigts pour le même truc….j’ai loupé un truc?