Pierre Berbizier s’exprime pour RMC

Pierre Berbizier s’exprime pour RMC

26 mai 2012 - 11:07

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Pierre, dans quel état d’esprit êtes-vous avant votre barrage face à Toulon ?
On est tout simplement content de confirmer notre ambition, qui a toujours été d’être avec les meilleurs. On est encore invité à leur table, il nous reste à savoir si on veut rivaliser avec eux. C’est une toute autre compétition à laquelle on s’est préparé.

La fronde des joueurs, l’éviction de votre frère,… Quel regard portez-vous sur les derniers mois écoulés au Racing?
J’ai pour devise : « Ni haine, ni oubli ». Et j’ai pour habitude de regarder devant. De toutes les épreuves que j’ai pu vivre, ce n’est pas la première mais elle a été très difficile et très violente. Mais je me suis toujours tourné vers l’avenir pour tirer des leçons de ces expériences là et pour continuer à avancer.

Gagner le bouclier de Brennus, vous en rêvez?
Ecoutez, j’ai été tellement déçu lorsque j’ai gagné le Brennus en tant que joueur que ce n’est pas une finalité pour moi que de le gagner. Pour moi, il faut continuer à avancer et former une équipe compétitive et qui, petit à petit, va se construire vers le haut niveau. Les résultats viendront. On peut être souvent déçu par un résultat, même quand c’est une victoire. Je le sais et je le dis par rapport à mon expérience de champion de France 1988. Ça n’avait pas été forcément un moment de grande joie. Oui, j’étais champion, mais je n’étais pas un autre comme souvent on peut l’imaginer. Donc je pense que je ne serais pas un autre entraîneur si la réussite était avec nous. Donc ce n’est pas une finalité pour moi.

Pour vous, la recherche du plaisir est-elle plus importante que la victoire ?
Bien sûr. J’ai trouvé du plaisir dans certaines situations, dans certaines défaites. Ce n’est pas uniquement la victoire qui m’a construit. Je pense que ce n’est pas uniquement la victoire qui construit le plaisir. Il faut savoir apprécier le plaisir dans des moments parfois déroutants qui ne sont pas toujours matérialisés par la victoire.

Le rugby a changé et s’est professionnalisé. Comment le vivez-vous?
Parfois difficilement. Seulement, je reste fidèle à mes principes et à mes convictions, je ne dérogerai jamais, je ne lâcherai jamais. Pour moi, le pouvoir est sur le terrain, il appartient aux joueurs. Et ensuite seulement, c’est le contexte environnant. Aujourd’hui, il faut faire attention de rester en version terrain et ne pas être en version image. Les deux sont complémentaires, mais avec un ordre prioritaire. Cela part du terrain, bien évidemment. Il faut tenir compte du contexte environnant mais il ne faut pas qu’il devienne prioritaire.

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  1. Melville 26 mai 2012 at 12h

    Le Brennus n'est pas une finalité….Pinocchio !

  2. passionercete 26 mai 2012 at 14h

    berbize , on voudrait pas que tu sois déçu, alors fais pas chier! laisse nous passer! 😀

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