Pierre-Louis Barassi : « Je ne suis pas facile à vivre et ça peut gêner certaines personnes »
Pierre-Louis Barassi : « Je ne suis pas facile à vivre et ça peut gêner certaines personnes »
Le vendredi 11 juillet 2025 à 23:11 par David Demri
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Le trois-quarts centre du Stade-Toulousain, Pierre-Louis Barassi sera titulaire, ce samedi matin contre les All-Blacks, à l’occasion du deuxième test-match des Bleus.
Il formera la paire de centre avec Nicolas Depoortere.
Interrogé via Midi Olympique, Pierre-Louis Barassi a évoqué ce départ rapide pour la Nouvelle-Zélande après le titre de champion de France remporté avec Toulouse. Extrait:
On va dire que c’est un peu les montagnes russes. Tu vis des émotions extrêmement fortes sur une finale de Top 14, qui plus est avec la victoire au bout, puis tu te retrouves dans l’avion quand les copains font la fête. Mais c’est le jeu. Dans certains sports, les mecs passent de compétition en compétition.
Je pense au foot. Les joueurs du PSG ont gagné la Ligue des Champions, sont partis derrière en équipe de France, puis au Mondial des clubs… Moi, je voyais ça comme un challenge, de devoir basculer rapidement. Je suis en plein dedans maintenant. Bon, il fait quand même très froid ici et il fait nuit à 17 heures (sourire).
Pour lui, intégrer le groupe France en cours de Tournée représente un véritable challenge. Extrait:
C’est ça le challenge, en fait. D’arriver après tout le monde, forcément un peu moins bien préparé, et de devoir assimiler le maximum d’informations sur un temps court et d’être le plus performant possible pour aider l’équipe. Je le vis vraiment comme un défi à relever.
Il indique avoir profité suffisamment du Bouclier de Brennus avant de rejoindre le groupe France. Extrait:
Honnêtement, j’en ai profité et j’ai fait ce que j’avais à faire. Le soir de la finale, j’étais avec mes amis et mes proches. Le lendemain, j’étais encore avec l’équipe et je suis parti le lundi. Là, je suis concentré à 200 % sur l’équipe de France.
Il avoue avoir pris beaucoup de plaisir lors de la finale. Extrait:
En réalité, j’ai kiffé. C’était un gros match, un beau match aussi. J’ai pris un maximum de plaisir sur cette finale et je me sens prêt à repartir sur de nouveaux cycles.
Il compte bien profiter pleinement de cette Tournée estivale en Nouvelle-Zélande. Extrait:
J’ai envie de profiter, parce que ça peut aller vite dans les deux sens. Il y a aussi des périodes où on n’est pas trop au centre des débats, où c’est plus compliqué. Donc, quand ça se passe bien, il faut en profiter car ce sont de beaux moments à vivre. Mais pas dans le sens où on s’assoit sur ses acquis. Puis, c’est dur à expliquer mais c’est quelque chose d’extraordinaire pour un sportif de pouvoir être performant.
J’ai juste envie de vivre chaque moment et je sais à quel point c’est fragile. Les contre-performances arrivent très vite, les blessures aussi. Ce qui m’importe, c’est de prendre tout ce qu’il y a à prendre. Et je ferai les comptes plus tard.
Il indique avoir regardé le premier match des Bleus contre les Blacks. Il réagit. Extrait:
On s’est rendu compte que, même s’il manque pas mal de cadres, il y a quand même beaucoup de qualités dans ce groupe. La profondeur d’effectif est assez énorme. Après, il faut savoir que beaucoup de mecs présents sont toujours appelés, vu qu’on travaille à quarante-deux.
Même s’ils sont réservistes, ils connaissent l’environnement. Puis, on a un championnat compliqué, relevé, et ça prouve à quel point notre système est le bon. On n’était quand même pas loin de battre les All Blacks. En se concentrant sur certains détails, on peut encore plus les bousculer.
Il affirme avoir toujours rêvé de porter le maillot du XV de France. Extrait:
Moi, l’équipe de France m’a toujours fait rêver. Et c’est encore le cas, peu importe l’endroit où on joue. Tellement de matchs du XV de France m’ont marqué.
Questionné sur son état d’esprit, il indique ne jamais jouer un rôle. Extrait:
En fait, je veux être spontané, ne pas jouer un rôle, ne pas être aseptisé. Je vis le truc à ma façon. Mais la fraîcheur apparente du quotidien ne traduit pas non plus l’état émotionnel de tout temps.
Il précise être parfois « chiant ». Extrait:
Malheureusement, j’ai mes états d’âme et je les garde pour mes proches. Eux peuvent parfois s’en plaindre parce que je ne suis pas facile à vivre tous les jours. Je sais que je suis chiant. Avec moi, c’est un peu les montagnes russes parfois, et ça peut gêner certaines personnes. C’est mon caractère.
Disons que je suis en quête de la perfection mais elle n’arrivera peut-être jamais(sourire). Je bosse dessus pour être toujours le plus heureux possible. Après tout, c’est ça le but, non ?
Questionné sur son association avec Nicolas Depoortere, il réagit. Extrait:
Oui, ce sera la première fois. Je trouve qu’on a des profils un peu similaires puisqu’on est des 13 de formation. Mais l’association me plaît bien parce qu’on communique beaucoup. De toute façon, il n’y a pas énormément d’automatismes dans l’équipe. Des premières associations, il y en a pour tout le monde (sourire). Mais tous les joueurs qui sont là le méritent. Et puis, c’est un joli clin d’œil avec Nico…
C’est marrant, parce que Toulouse et Bordeaux sont un peu en train de devenir les grands rivaux. Mais là, on va se retrouver au centre ensemble tous les deux, dans le même bateau. Je trouve ça sympa.
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