La lourde défaite face au Stade Français a laissé des traces dans le camp toulonnais. Pour préparer la réception de Montauban, Pierre Mignoni n’a pas hésité à secouer son groupe.

Une semaine marquée par un discours musclé, des objectifs internes… Propos rapportés par Midi Olympique.

Pour décrire l’état d’esprit du groupe après la lourde défaite, Mignoni se veut cash. Extrait :

« On était agacés, pas que moi, mais les joueurs aussi. C’est normal. C’est le premier vrai faux pas de la saison. Je ne vais pas en reparler. Cette semaine, on va se concentrer sur nous. On s’est donné des objectifs entre nous. Il faut repartir. On n’est pas devenus nul du jour au lendemain. On a eu une analyse objective de notre performance. On sait ce qu’il faut faire pour demain. »

Interrogé sur une éventuelle mise au point concernant l’humilité, le manager varois insiste sur une règle intangible. Extrait :

« L’humilité doit être présente à tous les matchs, sinon tu ne joues pas dans cette équipe. On ne doit pas en parler ou très peu, car c’est la base dans ce club. On y veille tous les jours, notamment avec l’attitude du quotidien. On se fixe des objectifs entre nous. Ils sont élevés. Il va falloir basculer dans ce que l’on doit être dès samedi. »

Face à une équipe lourdement battue par leurs concurrents, Mignoni prévient contre tout relâchement. Extrait :

« C’est normal, dans l’environnement extérieur, de penser ça. Montauban a été en difficulté à l’extérieur. Si tu ne prends pas le match par le bon bout, ça sera compliqué. Ils ont des joueurs physiques. Ils marquent beaucoup de points. C’est l’erreur qu’il ne faut pas faire. Il faut d’abord se regarder. Il faut avoir de bons processus. À chaque fois qu’on les respecte, ça se passe bien. Si on pense directement au bonus, on va mal commencer le match. Ce n’est pas ce que les joueurs ont décidé. Ce sont eux qui font, et qui doivent faire demain. »

À propos du retour de son ancien joueur devenu entraîneur, Mignoni se montre chaleureux. Extrait :

« J’aime beaucoup Seb’. Il est venu, avec nous, en début de saison. Il m’avait demandé de venir pendant trois jours. Il sait, du coup, comment on joue (rires). Il me connaît. Il revient. Il sera bien accueilli, sauf pendant 80 minutes. Mais oui, nous sommes proches. Je l’ai entraîné pendant des années. Je suis heureux pour lui. Dans toutes ses expériences, je ne vais pas citer les clubs, ça n’a pas toujours été facile. D’un coup, il a gagné un titre de Pro D2, et je sais que ce n’est pas simple. Il sait très bien que cette saison sera rude. Pour l’instant, ils sont là. Ils jouent la 13e place. Ils vont tous donner ici. »