Le technicien du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer la forme actuelle de son équipe.

Ce-dernier explique que son groupe est capable de faire des choses merveilleuses, mais connait parfois de gros passages à vide. Extrait:

« Ils sont capables de faire des choses merveilleuses, puis de passer à d’autres plus surprenantes. Tous les week-ends, nous affrontons un adversaire. Mais parfois, tu as aussi l’impression de te battre en plus contre toi-même. Notre mission est d’arriver à réguler ça. Je suis super excité par cela.

J’en discutais avec Richie Gray, assistant coach chez nous en tant que consultant attitudes aux contacts, et il me disait : « Pierre, c’est énorme, c’est un super challenge pour toi, Franck et nous tous. » Et c’est vrai. C’est un groupe sur lequel tu peux t’amuser à tenter des choses. Ce groupe te pousse à aller loin.

Ça ne m’intéresse pas de dire qu’on n’a pas été assez consistants. On le dit à une conférence de presse, c’est facile. Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre comment on peut le réguler. Tu ne peux pas être tout le temps constant sur dix ou onze mois, mais tu dois malgré tout avoir une certaine consistance. Depuis le début de l’année, c’est évidemment en progrès et il y a beaucoup d’éléments positifs. Mais on n’est pas encore là où on veut être. »

Il indique constater une belle marge de progression. Selon lui, son groupe peut encore beaucoup mieux faire que ce qu’il fait actuellement. Extrait:

« Est-ce que tu peux atteindre la limite d’un groupe ? C’est une vraie question. Je pense qu’un groupe peut être amené au-delà de ce que l’on croit. Mais parfois, ça ne marche pas. Je vois la marge de progression. Et elle est importante. Partout. (Il le répète deux fois.) À combien de pour cent, je ne sais pas. Ça dépend aussi des hommes, et ce qu’ils veulent en faire. Les compétences sur le terrain, c’est une chose, mais il y a aussi tout le reste, savoir où les gens veulent aller… »

Pour conclure, Pierre Mignoni exprime sa détermination à jouer sur les deux tableaux : Top 14 et Challenge Cup, en cette fin de saison. Extrait:

« Oui, on veut aller au bout. Vous pouvez poser la question à 45 joueurs, ils diront tous ça. Mais combien y croient vraiment ? Combien font les efforts nécessaires pour y aller ? Pour le moment, on peut tout gagner, mais aussi tout perdre. Gardons les pieds sur terre, croyons en ce que l’on fait et faisons-le avec encore beaucoup plus de consistance. Plus des gens y croient, plus on est en capacité de gagner. Mais tout est fragile. À la fin, si on n’y est pas, ça voudra dire qu’il a, encore une fois, manqué des choses. Il ne faut pas se voir trop beaux, c’est évident, même si tout le monde n’est pas toujours en mesure de l’assimiler. Parfois, il faut passer par des échecs pour le comprendre, mais on n’a pas envie d’échouer. »