Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié en conférence de presse.

Ce-dernier est notamment revenu sur la lourde défaite concédée contre Bordeaux-Bègles, dimanche dernier à Chaban-Delmas.

Il ne le cache pas : le groupe a été marqué par cette défaite.

Il se demande d’ailleurs si ses joueurs ne choisissent pas leurs matches, parfois.

Et pour cause, il remet en cause la préparation individuelle de ses joueurs.

A lire ci-dessous :

« On a pris l’option de s’entrainer deux fois trois jours sur les deux dernières semaines. On ne peut pas s’entrainer quatre jours d’affilée. On a des règles précises. On s’est vu en tout début de semaine avec les joueurs. On s’est revu jeudi, on s’est très bien entraîné.

On a été marqué par la défaite contre l’UBB et c’est normal car il faut le reconnaitre. On est sur courant alternatif. On a identifié des axes d’amélioration, de progrès évidents dont on a vraiment besoin. En terme d’engagement et de robustesse, on manque de robustesse à l’extérieur. Il ne faut pas se le cacher, il faut se dire les choses. On s’est dit des choses dans le vestiaire et il faut que ça reste entre nous. Il faut essayer de comprendre pourquoi on a ce double visage, pourquoi on est sur courant alternatif. Pour moi, ça passe par l’engagement individuel, la rigueur, la préparation individuelle des matches. Cette préparation doit être bien meilleure.

La dynamique de groupe n’est que la conséquence des engagements individuels. Notre dynamique de groupe à l’extérieur n’est pas du tout au niveau. Contre Bath à Mayol… Ca montre bien le contraste d’un week-end à l’autre avec les mêmes joueurs. L’engagement individuel n’a pas été au rendez-vous à Bordeaux. On est sur courant alternatif. Mais à la fois, le groupe est saint, le groupe est conscient. Mais c’est souvent l’inconscient qui fait que tu n’as pas d’engagement individuel et ça t’amène à choisir tes matches et ce n’est pas possible. Le groupe est saint, c’est important, le talent est là. Je me dis qu’il faut activer certaines prises de conscience. Il faut activer cela.

On n’est pas là pour motiver en permanence les joueurs. S’ils ne sont pas motivés à jouer le champion d’Europe chez lui, tu te poses des questions. Mon rôle, c’est de tout faire pour qu’on soit très clair collectivement. Mais il y a aussi l’activation individuelle et chacun est responsable de le faire. Notre staff doit s’élever. On doit tous s’élever, mon staff, tout le monde. Si on fait cela et que les joueurs prennent de la conscience individuelle, je suis sûr que tout est possible. Mais il ne faut pas se dire que ce n’est pas grave. Il faut prendre conscience de certaines choses. »

Il l’affirme : le RCT doit se racheter à Mayol, devant ses supporters. Extrait:

« On veut se racheter, c’est le minimum, c’est évident. Et il ne faut pas tout lier aux résultats. Certains peuvent dire que j’exagère, qu’on est 4ème et on n’est pas 12ème. Mais est-ce qu’on doit se contenter de cela ? Non. On ne peut pas se contenter de ce que l’on montre. Quand je dis que je suis désolé, c’est que je suis sincèrement désolé. J’espère que les joueurs le sont aussi car on déçoit beaucoup de monde. C’est une période de Noël, une période festive où passe de bons moments en famille. Et quand on perd, la dinde et le repas sont moins bons que lorsque l’on gagne. C’est le pouvoir de rendre les gens heureux à travers un sport, c’est un pouvoir super et il faut l’assumer. On n’est pas des robots, on ne peut pas être performant 11 mois sur 12, je le sais car je suis un ancien joueur. On ne peut pas être bon tout le temps, mais on ne peut pas non plus décevoir comme cela à des moments clés. 

Il faut se rattraper dimanche pour donner ce bonheur que notre public mérite. Le stade est plein, c’est à guichets fermés et je remercie les supporters d’être au soutien de l’équipe. On a donné beaucoup de tristesse aux supporters contre l’UBB et il faut redonner du bonheur. Il y aura d’autres matches à l’extérieur et il faudra voir les progrès. »

Questionné sur l’USAP, il préfère se concentrer sur son équipe. Extrait:

« Quand il y a un peu de changements… Il sont vécu des mois très difficiles alors qu’ils ont beaucoup de qualité. Donc ça va revenir. Ils sont actuellement dans le retour, ça les regarde. J’ai assez de problèmes à gérer de mon côté. On va se concentrer sur nous, sur ce que nous avons à faire et mettre les choses dans l’ordre. »

Il conclut avec les retours de Domon et Villière. Extrait:

« A l’heure où je parle, tout retour va nous faire du bien. Je suis au-delà du match contre l’USAP. J’ai annoncé de longues indisponibilités et il faut serrer les fesses, il faut passer entre les gouttes de ce qui va arriver. On a un gros mois de janvier, on aura une coupure ensuite, mais on a des matches cruciaux qui arrivent. On a un effectif avec un flux tendu. Cela fait partie de l’engagement individuel. Les joueurs sentent qu’il y a moins de monde en terme de concurrence et d’émulation. Ce ne sont pas des excuses. J’explique nos axes de progrès. Donc oui, Marius Domon, Gabin Villière… Ils vont donner un peu plus de force à notre équipe. »