Lors d’un entretien accordé à Var-matin, l’entraîneur des arrières Toulonnais, Pierre Mignoni s’est exprimé à propos des différences qu’il existe entre le Rugby Club Toulonnais et Clermont.

Selon lui, le club Auvergnat est un peu plus en avance sur la formation. Il rappelle aussi que Clermont a le même entraîneur depuis près de sept ans maintenant. Extrait:

« Même si les mentalités sont différentes, je crois que, dans la passion, il y a très peu de différences. Ce sont deux régions folles de rugby. Après, pour entrer dans le détail, Clermont a construit son équipe depuis quelques années maintenant avec une façon de fonctionner, un entraîneur en place depuis six ou sept ans. Ils se sont fabriqués un cadre. Nous, on est un peu plus jeune là-dessus et on a une façon différente de manager l’équipe professionnelle, mais aussi les jeunes. Mais on commence aussi à tendre vers des choses que Clermont a déjà réalisé, notamment sur la formation. Ils sont donc un peu en avance là-dessus, mais on n’a rien à leur envier… »

Autrefois demi-de-mêlée de l’ASM, Pierre Mignoni avoue avoir beaucoup appris aux côtés du manager Clemontois Vern Cotter. Extrait:

« Il m’a beaucoup appris et on a encore régulièrement des relations aujourd’hui. On parle de tout. C’est quelqu’un de passionné que j’apprécie vraiment. On a toujours eu un échange particulier ensemble. On parlait beaucoup de rugby, de tactique. J’aimais ça et lui aussi. »

Questionné sur les relations un peu tendues entre les deux clubs, Pierre Mignoni réfute en affirmant que tout se passe bien. Il signale d’ailleurs qu’il n’y a jamais aucune bagarre générale entre joueurs sur le terrain, lors de ce choc. Extrait:

« Je crois qu’il y a de très bonnes relations entre eux et nous. Après, les relations entre présidents et ce qui a pu se passer, ça ne concerne pas le terrain. Quand on regarde bien, il n’y a jamais eu de bagarre générale. Il y a toujours eu un bel affrontement sportif avec de grandes qualités sur le terrain. Pour moi, Toulon – Clermont, c’est un peu le clasico du rugby français aujourd’hui, mais sans haine. Il faut respecter les uns et les autres. »

Concernant les sifflets envers Delon Armitage, il souhaite réellement que cette affaire cesse. Extrait:

« C’est dommage, mais il faut que ça s’arrête là. Il faut toujours beaucoup de respect, et pas qu’avec Clermont. »

Pour conclure, il avoue que le Bouclier de Brennus le hante la nuit. Il espère encore pouvoir le gagner. Extrait:

« Ça m’a réveillé quelque fois la nuit. J’ai passé quelques nuits blanches, mais je me dis que c’est le destin. D’autres que moi ne l’ont jamais gagné et moi je peux encore un peu espérer. »