À quelques jours de la réception de l’ASM, le président du Castres Olympique, Pierre-Yves Revol s’est confié via le site officiel du CO.

L’absence de match ce week-end a-t-elle permis d’évacuer la contre-performance du CO à Toulouse ?

La semaine dernière, le stage de 4 jours à Loudenvielle était fort opportun pour permettre à tout le groupe de tourner la page et de se tourner vers le plus important pour nous : la réception de l’ASM. Notre ambition à Toulouse était mesurée. 11 changements dans l’équipe plus 7 blessés, cela faisait sans doute beaucoup mais nous espérions plus de fierté pour mieux rivaliser. Maintenant, cet échec cinglant sera vite oublié si nous répondons présent samedi.

Vous appréhendez cette rencontre ?

D’abord, je la considère comme décisive compte tenu de nos positions respectives au classement. Ensuite, bien sûr qu’il y a de l’appréhension. Je n’en avais guère à Toulouse mais lorsque vous vous apprêtez à disputer à domicile un match qui peut largement conditionner la suite de votre saison, ce n’est pas la même musique.

D’autant plus qu’au match aller, le CO avait été balayé par l’ASM ?

Vous avez raison. Nous avions été emportés par leur puissance et dans l’incapacité de les contrer. Une partie très longue que nous avons tous en mémoire. Depuis le début de l’année 2025, le CO a heureusement montré des progrès importants qui lui permettent d’aborder ce nouveau test en bien meilleure posture et dans une situation conforme à ses objectifs. C’est satisfaisant mais fragile et personne ne sous-estime la difficulté de la tâche samedi prochain. À commencer par Xavier Sadourny, qui connait bien le potentiel de cette équipe de l’ASM.

Comme Christophe Urios connait bien le profil du CO ?

C’est un grand professionnel et j’imagine bien qu’il sait bien comment il peut nous mettre en difficulté. À nous de trouver la parade.

Sa présence et ses retrouvailles à Pierre Fabre donnent à la rencontre un sel particulier ?

Ce n’est pas la première fois et il s’est déjà imposé chez nous avec l’UBB et l’ASM. Après, je crois qu’il sera toujours accueilli ici avec respect. Personne n’oublie que son dernier mandat de 4 ans, malgré la déception de la dernière année, a été une période faste du club avec l’apothéose du titre de 2018. À sa manière et avec humour, il l’avait bien résumé lorsqu’il avait dit après son départ : « Je suis revenu en sandales à Castres et j’en suis reparti en mocassins bien cirés. »

Nous devons aussi montrer notre gratitude à Benjamin Urdapilleta dont la contribution aux résultats du CO, tout comme le leadership, ont été exceptionnels. Et puisque nous évoquons le passé, il y aura aussi samedi dans nos tribunes Gary Whetton de passage en France et qui, vous le savez a joué avec Christophe Urios sous nos couleurs. Espérons qu’il sera source d’inspiration pour nos joueurs même si la plupart d’entre eux ne l’ont pas connu.