Le trois-quarts centre Pita Ahki a quitté Toulouse ce lundi.

Après sept saisons passées au Stade-Toulousain, le joueur Néo-Zélandais va rentrer au pays pour y poursuivre sa carrière avec les Blues d’Auckland.

Interrogé par le club, ce-dernier a livré quelques confidences sur son arrivée à Toulouse.

Dans un premier temps, il explique sa décision de quitter Toulouse avant la fin de son contrat, en plein milieu de la saison. Extrait:

« Ce sont mes derniers instants à Toulouse et je ressens un peu d’émotion à l’idée que tout cela touche à sa fin. Mais c’est le rugby. Il faut avancer, évoluer avec le temps et accepter ce qui vient. Je repense à mon arrivée avec ma famille et à tout ce que nous avons accompli au cours de ces sept dernières années et à ce que je vais ramener avec moi à Auckland, en Nouvelle-Zélande. C’est une boucle qui se ferme pour nous.

Il y a plusieurs raisons à notre départ, mais la principale c’est la famille. Avec l’âge, le rugby finit toujours pas te rattraper. Nous voulions que le retour à la maison se fasse le plus en douceur possible. Que les enfants reprennent l’école là-bas et que ma femme retrouve le chemin du travail. C’est l’une des grandes raisons pour lesquelles nous avons décidé de quitter Toulouse. »  

Dans la foulée, il raconte comment son arrivée à Toulouse s’est goupillée, lui qui jouait alors du côté du Connacht. Extrait:

« Je me souviens du jour où Toulouse m’a contacté pour la première fois. Je jouais au Connacht en Irlande. J’avais joué un seul match pour eux puis Toulouse a frappé à ma porte et a demandé à mon agent si j’étais intéressé pour venir. Ma famille et moi n’avions rien d’autre à ce moment car nous étions là avec un contrat de joker médical. Nous étions donc très ouverts à toute opportunité. 

Le frère de ma femme, Luke McAlister a joué plusieurs années ici à Toulouse. Je connaissais donc déjà un peu le club avant d’arriver. Il m’avait parlé des supporters, de l’ambiance autour de l’équipe et du style de rugby en France, très physique. Alors quand j’ai appris que Toulouse voulait m’intégrer à l’effectif, je savais vaguement à quoi m’attendre. Mais en arrivant, c’était bien au-delà de ce que j’imaginais. »

Pita Ahki affirme pourtant que tout a failli capoter en raison de sa visite médicale. Extrait:

« Mais il y a eu quelques difficultés au début, mais ça fait partie du rugby. Je ne sais pas si j’ai le droit de le dire, mais à l’origine, je ne devais pas venir à Toulouse à cause de ma visite médicale. Finalement, on a trouvé une solution pour que je puisse rester un an. C’était principalement à cause de mon genou. J’avais été opéré du genou en Nouvelle-Zélande mais l’opération s’était infectée ce qui avait beaucoup ralenti ma guérison. Le chirurgien m’avait dit à l’époque qu’il y avait un risque qu’après l’opération, je ne sois  plus jamais à 100% pour rejouer au rugby. Mais nous avons décidé de prendre le risque car le rugby fait partie de ma vie. Cela a été difficile, mais aujourd’hui nous sommes là.

C’est ma femme qui m’a poussé à venir à Toulouse car pendant les négociations, comme au départ ils ne voulaient pas de moi, je ne voulais plus venir. Mais ma femme m’a dit de saisir l’opportunité de venir à Toulouse pour un an et voir ce qui se passerait. Le reste appartient à l’histoire. »