Ce n’est plus un secret pour personne : les dirigeants du Biarritz Olympique sont en pleine bataille pour tenter de maintenir leur club en Pro D2.

Récemment, la Ligue Nationale de Rugby a annoncé la relégation administrative du club Basque en Nationale en raison de problèmes financiers.

Pour sauver le BO, les dirigeants du club vont devoir trouver la somme de 750 000 euros.

Ainsi, le Biarritz Olympique explore plusieurs pistes pour renforcer ses ressources à court terme. Parmi les leviers les plus sensibles : celui d’un possible transfert de jeunes talents issus de son centre de formation, au moment où leur cote atteint des sommets.

Le projet biarrot, encore en phase de consolidation, pourrait être confronté à une équation délicate. D’un côté, la nécessité de générer rapidement des revenus pour équilibrer les comptes ; de l’autre, la volonté de s’inscrire dans un développement durable autour d’un effectif jeune et compétitif. Une piste attire particulièrement l’attention : la vente anticipée de joueurs prometteurs.

Parmi les profils les plus courtisés figure Anoa Laurent, jeune JIFF de seulement 18 ans, qui suscite déjà l’intérêt de plusieurs clubs du Top 14, dont Montpellier, Lyon et le Racing 92 selon Midi Olympique. Malgré une prolongation de contrat signée en avril pour deux saisons supplémentaires, son nom circule de plus en plus dans les discussions de transferts.

Même constat pour Baptiste Fariscot, engagé jusqu’en 2026 avec le BOPB, et dont le profil intéresse également Montpellier. Une extension de contrat était à l’étude ces derniers mois, mais aucune avancée concrète n’a été constatée.

Cette agitation soulève une question : le club basque envisagerait-il de sacrifier ses jeunes espoirs sur l’autel de la trésorerie ?

Interrogé sur le sujet via Midi Olympique, le président Cyril Arrosteguy clarifie la position officielle :

« Nous n’avons rien arrêté et nous n’avons défini aucune stratégie là-dessus. Aujourd’hui, on a un budget. On regarde, ligne par ligne, comment est-ce que l’on peut augmenter nos produits et comment on peut réduire nos charges. Les clubs nous approchent pour nous faire des propositions sur des jeunes à fort potentiel, c’est vrai. Mais pour le moment, nous n’envisageons pas de vente. Premièrement, nous n’avons pas vu les joueurs pour savoir si ça pouvait les intéresser. Et deuxièmement, ça ne fait pas partie de notre politique, là, pour le moment. »

Reste à savoir si cette ligne de conduite résistera à d’éventuelles offres concrètes et juteuses. Dans un marché où le statut JIFF est plus que jamais convoité, et où les talents précoces s’arrachent à prix fort, la tentation pourrait vite devenir pression.

Pour le BO, le défi sera de rester fidèle à sa vision tout en garantissant sa viabilité économique.