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Pour la réception de Toulon, Bordeaux-Bègles devra innover au centre

Pour la réception de Toulon, Bordeaux-Bègles devra innover au centre

Le mardi 17 février 2015 à 10:23 par David Demri

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Épargnée les dernières saisons par les blessures, l’UBB, qui a débuté sa semaine de préparation avec sept joueurs en moins, a été rattrapée cette saison. De la malchance mais aussi des circonstances

Félix Le Bourhis est donc venu s’ajouter à la liste. Après plusieurs semaines avec la douleur et une incapacité à courir après 10 jours de repos, joueur et staff médical n’ont plus hésité : le centre girondin sera opéré aujourd’hui de sa pubalgie. « Il a fait une grosse saison dernière, il n’a pas eu beaucoup de repos. Il est parti avec l’équipe de France où il a commencé à souffrir. Il est revenu, et même si on a essayé de le préserver, on n’a pas pu. Là, il était au bout du bout » dit Francis Merle, médecin du club.

C’est la fin de l’exception : repoussant l’accumulation des blessures depuis quatre ans, piliers droits à l’automne mis à part, l’UBB a attaqué la semaine de préparation de Toulon (samedi) avec sept joueurs en moins (1), tous déjà titulaires sur des matchs majeurs. Le staff devra innover au centre. Les derniers mois avaient déjà été un prémice. « Il n’y a pas de règle, reprend Francis Merle. Avec les kinés, Ludo (Loustau, préparateur physique), on reste toujours aussi vigilant. On a été épargné jusqu’alors, pas parce qu’on était les meilleurs du monde mais aussi avec de la chance. Si on fait une moyenne sur plusieurs saisons, on va rentrer dans le niveau des autres clubs. »

« Tôt dans l’urgence »

Les cas sont différents : les traumatismes dûs à des faits de jeu (Maynadier, Domvo comme Adams avant eux), imprévisibles et inévitables ; des maux dormants revenus à la surface et nécessitant l’opération (Tuifua, Jaulhac) ; et les blessures musculaires (Guitoune à l’automne, Rey, Le Bourhis, Lonca). Certains joueurs majeurs (Adams, Jaulhac) depuis cinq ans ont évoqué la possibilité d’un corps qui dit stop. « Je n’y crois pas : Heini, c’était un fait de jeu. Certains y auraient laissé les croisés » dit Francis Merle. En filigranne toutefois pour les adducteurs siffleurs, le manque d’effectif du 11e budget de Top 14 et les vases communicants.

« Pour Julien (Rey), Félix, Romain (Lonca), ce sont des pépins qui ont dû être gérés au quotidien, dit le préparateur physique Ludovic Loustau. On savait qu’on était juste en nombre derrière. Certaines années, c’est passé, mais cette fois, on a été dans l’urgence dès le début avec des absences à combler. On a essayé d’amener les gars au maximum, ils ont joué le jeu. Mais on ne pouvait pas continuer : si tu ne t’entraînes pas bien, tu peux compenser deux-trois matchs, pas éternellement. Ils sont soulagés et j’espère qu’ils vont revenir pour le final en pleine bourre » dit Ludovic Loustau.

Adducteurs et terrains gras

Les terrains d’entraînement de Moga à la limite du praticable depuis les intempéries de janvier et « inadaptés à deux séances quotidiennes »sont aussi pointés du doigt. « Les adducteurs ont flambé quand ils ont été bien gras, bien défoncés : ceux qui étaient en sursis ont décompensé » souligne Francis Merle. Il reste à s’adapter, et positiver. La leçon a été tirée avec l’arrivée avant la tempête de joueurs supplémentaires et un recrutement plus large pour la saison prochaine. Si tout va bien, tous (sauf Domvo) seront de retour sur le pont d’ici fin avril. Le problème latent de Le Bourhis réglé et Blair Connor excepté (lire ci-dessous), l’effectif qui postule est lui à 100 %. « On n’a pas eu la même préparation que les autres saisons, dit Ludovic Loustau. On jouait le maintien et on n’a pas eu les ressources pour aller chercher autre chose une fois acquis. J’espère qu’on a passé un cap. On a deux matchs (Toulon, Stade Français) qui dicteront le reste de la saison. » Aux “valides” de jouer.

Blair Connor a repris, qui au centre ?

Après avoir perdu quelques kilos lors d’une grosse grippe et souffert du dos, l’ailier Blair Connor était de retour sur le terrain ce lundi. Au centre, pour remplacer Félix Le Bourhis, Charles Brousse, Jayden Spence et un dépannage de Metuisela Talebula sont en balance. La solution du joker médical Ulrich Beyers, qui va connaître sa première vraie semaine d’entraînement, est un cran derrière. Après avoir revu le chirurgien, Julien Rey pourra lui reprendre le collectif la semaine prochaine et est espéré en compétition le 7 mars. Avec les espoirs ou contre le Stade Français ?

Source: sud-ouest.fr

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