Pour Vincent Clerc, le rugby moderne n’est pas responsable des nombreuses commotions
Pour Vincent Clerc, le rugby moderne n’est pas responsable des nombreuses commotions
Le vendredi 3 août 2018 à 17:20 par David Demri
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L’ancien ailier du Stade-Toulousain et du Rugby Club Toulonnais, Vincent Clerc est à la retraite depuis quelques semaines désormais.
Interrogé via le Midi Olympique de ce vendredi sur les nombreuses blessures en Top 14 et les commotions cérébrales qu’engendre un rugby de plus en plus dévastateur, Vincent Clerc refuse de taper sur le rugby moderne.
Selon lui, même si les contacts sont plus forts que les années précédentes, il ne pense pas que les commotions cérébrales et les nombreuses blessures proviennent forcément de ces chocs. Extrait:
« Peut-être que ça tape un peu plus fort depuis cinq ou six ans mais les blessures viennent-elles vraiment de là ? Je me pose la question. À un moment donné, je voyais beaucoup de commotions qui survenaient sur des interventions défensives où les joueurs cherchaient à plaquer avec leur épaule forte et mettaient la tête du mauvais côté. Du coup, n’est-ce pas une mauvaise technique de plaquage qui engendre plus de blessures plutôt que la vitesse d’impact elle-même ? On voit aussi des joueurs plaquer de plus en plus haut et se faire mal comme ça… Alors tout cela est-il plus lié à l’évolution du rugby, de sa vitesse et de sa puissance, ou est-ce plutôt qu’on veut tellement marquer l’adversaire qu’on se met plus en danger ? La question se pose. Après, on n’évitera jamais les blessures d’un genou sur un mauvais appui par exemple. Ça fera toujours partie du rugby… Bien sûr que le rugby est traumatisant. Moins on récupère entre les matchs et les saisons, moins on laisse le temps au corps de se régénérer pour encaisser les chocs. Mais c’est un sport traumatique depuis toujours. Si le joueur est exemplaire, va faire correctement sa récup’ après tous les entraînements et tous les matchs, a une bonne hygiène de vie et prend le temps de s’étirer, sa carrière va sûrement durer plus longtemps qu’un autre qui ne le fera pas. Le paramètre de la blessure à lui seul ne suffit pas. Il y a l’hygiène de vie donc mais aussi la nourriture, le sommeil, la récupération, les soins etc. On ne peut pas prendre en compte uniquement le traumatisme sur le terrain. Ce serait trop facile. »
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