Propriétaire d’une villa estimée à 15 millions d’euros, Ali Williams est au coeur d’une polémique !
Propriétaire d’une villa estimée à 15 millions d’euros, Ali Williams est au coeur d’une polémique !
Le jeudi 10 juillet 2025 à 0:19 par David Demri
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Ancienne légende du rugby et figure bien connue du public français pour ses passages à Toulon et au Racing 92, Ali Williams fait aujourd’hui parler de lui bien loin des terrains, dans un tout autre registre.
Installé à Auckland avec sa compagne Anna Mowbray, le colosse néo-zélandais est devenu malgré lui une cible de critiques pour un projet jugé polémique dans son pays natal, comme l’explique Midi Olympique dans son édition de lundi.
Propriétaire d’une luxueuse villa estimée à 15 millions d’euros, le couple avait pour ambition d’y construire une piste d’hélicoptère, avec l’accord du conseil municipal. Le permis, assorti de restrictions strictes (pas plus de dix vols par mois et uniquement en journée), a bien été validé.
Mais la nouvelle a provoqué une véritable onde de choc locale, jugée en contradiction avec les engagements environnementaux de la ville. Selon une consultation publique, « 87 % des participants se sont prononcés contre ce projet », perçu comme « une entorse flagrante à la tranquillité du voisinage ».
Une femme d’affaires influente… et clivante
Co-fondatrice de Zuru, l’un des géants mondiaux du jouet, Anna Mowbray est aujourd’hui une figure majeure de l’économie néo-zélandaise. Issue d’une fratrie très médiatisée dans le business, elle s’est récemment associée au milliardaire américain Bill Foley pour créer à Auckland un club de football professionnel ambitieux, tourné vers une compétition transpacifique. Mais son influence, si puissante soit-elle, n’échappe pas à la critique.
Au-delà des passions économiques et sportives, la contestation s’organise, portée par des collectifs comme Quiet Sky Waitematā, farouchement opposé à la construction d’une aire d’atterrissage privée à deux pas d’un quartier résidentiel. « La normalisation d’héliports au cœur même des zones résidentielles est perçue comme une menace pour la tranquillité publique », préviennent les militants.
Une fracture entre élite et population
L’affaire dépasse désormais la simple question de nuisance sonore. À travers ce projet, de nombreuses voix dénoncent « un symbole d’un privilège déconnecté des réalités ». Des associations s’alarment notamment de l’impact environnemental potentiel, mais aussi des risques pour la sécurité des enfants et l’écosystème de la baie.
D’autres pointent une fracture sociale grandissante : « L’égalité croissante entre les aspirations de l’élite et les réalités du plus grand nombre est de plus en plus mise à mal », souligne une ONG locale.
Une controverse révélatrice
Face à la pression, le couple Mowbray-Williams a accepté de soumettre son projet à un suivi rigoureux, incluant des données scientifiques précises sur les émissions sonores et le respect de la faune marine. « Ce projet d’héliport n’est pas un simple caprice logistique mais le symbole d’une nouvelle ère », défendent leurs soutiens, convaincus de l’importance de la mobilité privée dans un pays en pleine mutation.
Mais pour beaucoup, cette affaire reste révélatrice d’un malaise plus profond, où l’image des anciennes icônes du sport se heurte parfois à celle d’une société en quête d’équilibre entre modernité, accessibilité et respect de l’environnement.
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