Rassie Erasmus : « Parfois, je surveille mon rythme cardiaque pendant les matches »

Rassie Erasmus : « Parfois, je surveille mon rythme cardiaque pendant les matches »

Le vendredi 7 novembre 2025 à 10:33 par David Demri

1 Commentaire

Publicité


Ce samedi soir, l’Afrique du Sud affrontera le XV de France au Stade de France, à l’occasion de la Tournée d’automne.

Interrogé via L’équipe, le sélectionneur Sud-Africain Rassie Erasmus a évoqué ce match tant attendu.

Il a dans un premier temps été questionné sur la Coupe du monde de 2023 remportée après avoir battu les Bleus d’un point, l’Angleterre d’un point et les Blacks d’un point. Extrait:

Quand je revois des images, je peux à peine me rappeler être passé par toutes ces émotions ! Parfois, je surveille mon rythme cardiaque pendant les matches… Certains aiment être calmes dans le box des entraîneurs, mais pas moi… C’est stressant ! Je me souviens aussi du match en 2022, qui n’était pas au Stade de France (à Marseille, victoire des Bleus 30-26).

C’était un match génial, on était passés par tous les états, la foule était frénétique. On dit toujours que c’est pour disputer ces matches qu’on travaille. Mais chaque rencontre est différente… Et pour celle de samedi, je suis nerveux. Nos joueurs sont nerveux. Et je suis sûr que les Français le sont aussi un peu.

Cette semaine, le technicien Sud-Africain a publié la composition des Bleus sur Twitter avant même l’annonce de Fabien Galthié. Il explique pourquoi il a effectué cette provocation. Extrait:

Non, pas du tout. Je connais Fabien Galthié depuis longtemps. J’ai joué contre lui, au Parc des Princes je crois. Puis il est venu passer une semaine entière au Munster quand j’y entraînais, il a participé à chaque réunion, assisté aux entraînements, et après, il est devenu le sélectionneur de l’équipe de France… Les gens veulent toujours voir de notre côté une guerre psychologique, certains veulent créer du conflit entre nous.

Ce que j’essaye de faire, quand je publie l’équipe avant, c’est de communiquer avec les supporters sud-africains, pour qu’ils aient plus d’éléments de comparaison avec notre propre équipe. Ce que l’équipe de France fait à l’entraînement, ça n’a aucune influence sur notre préparation. Si sur mon compte X, je suis le compte de notre adversaire, c’est pour voir ce qu’ils postent. Tu en tires quelques informations ! Et ce n’est pas difficile de deviner l’équipe quand tu vois les joueurs s’entraîner avec des chasubles qui ont des numéros.

Cette semaine, Fabien Galthié a expliqué que les Springboks demeure la meilleure équipe du monde. Rassie Erasmus prend le compliment. Extrait:

C’est sympa comme compliment (rires). S’il voulait enlever la pression de leurs épaules et la mettre sur les nôtres, je comprends ! Mais si on compare les deux effectifs, on sait que c’est un match qui sera équilibré. La profondeur de l’effectif de l’équipe de France, ce qu’ils ont bâti quand ils sont allés en Nouvelle-Zélande, c’est aussi ce qu’on essaye de faire avec nos jeunes. Je ne crois pas que ceux qui jouent contre nous samedi croiront qu’on est la meilleure équipe du monde. Ils viendront pour nous battre. J’apprécie, mais on garde cette réalité en tête.

Ce match sera la 100ème cap de Siya Kolisi. Rassie Erasmus réagit. Extrait:

Ma cinquantième, ce n’est vraiment pas important. On n’en a même pas parlé, on l’a découvert il y a deux jours dans les médias. Faire partie de cette équipe, représenter l’Afrique du Sud, c’est fantastique. Pour Siya, il sera le 9e Springbok seulement à atteindre les 100 sélections. Je crois qu’il n’avait que 25 capes quand on l’a choisi comme capitaine (en 2018). La chose la plus importante, c’est que s’il n’a pas toujours joué brillamment. Comme tout le monde, ta forme change, des choses personnelles surviennent, tu peux être blessé, tu te demandes si tu es toujours assez bon… Mais il a toujours répondu présent. Pour chacune des Coupes du monde, il était incertain. On est fiers de Siya, fiers d’être à ses côtés pour cette date importante. Mais si tu penses que c’est plus important que le match, en général, tu perds…

Quand Eben Etzebeth et Willie Le Roux ont eu leur 100e sélection, on a réussi à l’emporter. Là, ça sera contre un adversaire plus fort. Mais ça n’a pas changé notre préparation. La seule différence, c’est que Siya va entrer sur le terrain 10 secondes avant les autres, c’est tout. On n’aime pas en faire quelque chose de spécial à ce moment-là. C’est après, à la petite réception de l’équipe, qu’on fera les choses bien. Siya, je l’ai vu devenir champion du monde, battre les Lions britanniques et Irlandais, mais il a toujours gardé la tête sur les épaules. Ça ne va pas nous distraire (la conférence de presse semble finir, Rassie Erasmus prend à nouveau la parole). Je voulais ajouter, si je peux…

Quand j’ai grandi, ceux qu’on regardait durant cette période d’isolation (à cause de l’apartheid), c’étaient les Franck Mesnel, Philippe Sella, Serge Blanco, puis Philippe Saint-André, Laurent Cabannes, le père Ntamack… Des gars dont on aimait la manière de jouer. C’est marrant parce qu’on ne recevait pas les images d’Angleterre. On regardait les Français et les Néo-Zélandais. Au-delà de la rivalité, on a beaucoup de respect pour la manière dont les Français jouent.

Pour conclure, il dit le plus grand bien de l’équipe de France. Extrait:

Quand la France essaye d’arrêter un maul, elle n’essaye pas de le faire techniquement, elle essaye avec sa puissance. Ils aiment la mêlée, l’engagement, et c’est un peu la même manière dont on envisage le jeu. Tout le monde dit qu’on est des costauds, mais regardez Olivier Merle ! Je me souviens avoir joué contre lui… Ils ont eu tellement de gros gabarits… (Olivier) Roumat par exemple. C’étaient des durs. Et regardez les poids des deux packs samedi, ils sont similaires. Ce sont deux packs énormes, et on aime ça.

Publicité

1 Commentaire

  1. allez les petits... 7 novembre 2025 at 19h- Répondre

    Elle a 20 ans la photo!