C’est le principal enseignement de cette ultime journée de la saison régulière : Toulon et Castres auront l’avantage du terrain lors des barrages les 25 et 26 mai prochains. Le RCT n’avait besoin que d’un point, il en a pris quatre à Lyon, la tête déjà à la Pro D2. « On aura la chance de jouer à Mayol. C’est pour nous un grand honneur, une satisfaction et un privilège. Ce sera contre le Racing, un adversaire évidemment de qualité. On a rempli nos objectifs. Maintenant, ce ne sera que du bonus », a souri Bernard Laporte au coup de sifflet final sur RMC. Une fin de saison passionnante s’annonce pour les Varois, qui retrouveraient Clermont, comme il y a deux ans, en cas de victoire en quart.

Le RCT s’y attendait, Castres espérait. Le CO a bien fait puisque Montpellier a chuté à Toulouse (13-20) et lui cède ainsi sa précieuse quatrième place, qui lui permettra de jouer son quart de finale chez lui face au club héraultais. Le vainqueur devra ensuite se déplacer à Toulouse pour décrocher un billet pour la finale au Stade de France, ce qui serait une première pour le CO depuis 1995 et une finale perdue face à … Toulouse. Les six premières équipes de la saison régulière disputeront donc la prochaine Coupe d’Europe mais le Stade Français, septième, peut rejoindre les heureux élus. Il faudra pour cela que Toulon remporte la finale du Challenge européen, le 18 mai, face à Biarritz pour offrir le billet aux Parisiens. Mais le BO aimerait offrir un dernier titre à Sylvain Marconnet et accessoirement, participer la saison prochaine à une treizième édition consécutive de la grande Coupe d’Europe. En attendant, il s’est vu offrir par ses coéquipiers… un cochon ! « Je ne sais pas ce que je vais en faire. Je ne m’attendais pas à ça. Je suis bien ennuyé. D’ailleurs je fais un appel à adoption. Je suis dans l’embarras. En tout cas, je finis bien ma carrière », s’est-il marré.

Brive, l’effondrement

Il y a un mois à peine, Bayonne semblait condamné à une relégation. C’était avant une série salvatrice et l’effondrement de Brive, confirmé à Clermont (14-50) malgré une belle entame et deux essais. Les Coujoux accompagneront donc Lyon, depuis longtemps condamné, en Pro D2. Perturbée dans les grandes largeurs par la Coupe du monde, cette saison a vu souffrir quelques grosses cylindrées jusqu’au bout, ou presque. Le pays basque a ainsi beaucoup souffert, Biarritz comme Bayonne n’assurant leur maintien qu’in-extremis. Le Stade Français a manqué le wagon européen mais n’a jamais vraiment craint pour sa place dans le Top 14 (7e), au contraire de Perpignan voire Agen. La belle satisfaction est bordelaise, où l’UBB décroche pour sa première saison dans l’élite une très prometteuse 8e place.

Plus de la moitié des joueurs sont donc en vacances quand une autre phase, finale celle-là, débute pour les six qualifiées. Place désormais au suspense de matches à élimination directe. Après deux semaines de préparation, il faudra enchaîner jusqu’au 9 juin et la grande finale du Stade de France. Toulouse et Clermont, dominateurs toute la saison, ont logiquement la faveur des pronostics. Montpellier pourra-t-il une nouvelle fois créer la surprise (finaliste l’an passé) ? Toulon, à l’énorme potentiel, veut enfin voir plus haut. Castres et le Racing sont aussi d’ambitieux outsiders.

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