Sur la pelouse, un quart d’heure avant le coup d’envoi, l’équipe de Canal +, qui retransmet le match, parlemente avec les arbitres pour savoir si la rencontre entre le Stade Français et Toulon va pouvoir se disputer. En cause, un problème d’éclairage constaté au moment d’allumer les projecteurs. Certains ne fonctionnent pas et toute une partie de la pelouse, une bande de cinq bons mètres de large qui court d’un bout à l’autre du terrain, avec deux zones plus prononcées dans les 22 mètres de chaque équipe, est plongée dans l’ombre. Dans l’oreillette de Didier Mené, le patron des arbitres placé dans les tribunes, la décision tombe : le jeune arbitre Thomas Charabas (26 ans), qui en est seulement à son deuxième match de Top 14, a décidé de se lancer. « S’il ne voit pas assez bien, il décidera d’arrêter », précise Mené.

Au bout de treize minutes, Toulon mène 10 à 0. La rencontre ira à son terme même si les joueurs ont parfois un peu de mal. « Depuis le milieu du terrain, on ne voyait pas toujours le ballon arriver », dira le demi de mêlée toulonnais, Jonathan Pélissié, à la mi-temps. Plus tard, Bernard Laporte, le coach toulonnais, expliquait que les équipes n’avaient pas eu leur mot à dire et que la décision de jouer avait été prise par l’arbitre. « Si c’était gênant ? Il faut demander aux joueurs. Moi, j’ai du mal à y voir quand il y a toutes les lumières alors là… Je ne voyais pas les en-avants, au moins, je ne m’énervais pas ! »

Les buteurs ont aussi été perturbés, avec 3 sur 5 côté parisien et 4 sur 8 côté toulonnais. Gonzalo Quesada expliquait : « Jules Plisson a passé tout l’échauffement à s’inquiéter du match. Il était stressé, ça l’a perturbé dans la conduite du match. Quand on joue à 21 heures à moitié dans le noir, oui, ça a dérangé. Mais ça a dérangé des deux côtés. »

Source: lequipe.fr