Retour sur le cauchemar Toulousain à Glasgow

Retour sur le cauchemar Toulousain à Glasgow

Le dimanche 14 décembre 2025 à 0:23 par David Demri

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À la mi-temps, personne n’aurait imaginé un tel scénario. En menant 21-0, Toulouse paraissait lancé vers une victoire confortable. Certains voyaient même le bonus offensif déjà assuré.

Pourtant, en quarante minutes, tout s’est retourné : les Écossais ont infligé un incroyable 28-0 aux champions de France, offrant l’un des basculements les plus incompréhensibles de la saison européenne.

Une première période totalement maîtrisée

Le tournant symbolique de la soirée restera ce pied droit d’Ange Capuozzo effleurant la ligne de touche. Sans cela, l’ailier aurait inscrit un quatrième essai juste avant la pause, et Toulouse aurait basculé avec un avantage presque irrattrapable. Le match semblait déjà plié.

Le plan toulousain fonctionnait parfaitement : garder le ballon, empêcher Glasgow de mettre du rythme, imposer de longues séquences défensives aux Warriors. Tout ce qui avait été prévu par Ugo Mola depuis une semaine. Lui qui voyait dans les Écossais « une équipe étonnante », capable d’étirer le jeu au-delà du raisonnable.

Une deuxième mi-temps catastrophique

Mais dès le retour des vestiaires, tout s’est inversé. Les Toulousains n’ont plus eu la main sur le ballon.

Quelques chiffres suffisent à résumer l’ampleur du décrochage :

  • 27 % de possession après la pause ;

  • 36 % d’occupation ;

  • 6 en-avant sur leurs rares attaques.

À chaque erreur, Glasgow reprenait confiance et réinstallait son style : rythme, continuité, jeu debout. Toulouse, lui, s’est retrouvé prisonnier de séquences défensives interminables : 150 plaquages à réaliser en deuxième mi-temps, contre seulement 17 pour leurs adversaires. Dans leurs 22 mètres, les Rouge et Noir ont encaissé vague après vague, reculant systématiquement à l’impact.

Et quand George Horne est entré à la 47e minute, les Écossais ont encore accéléré, profitant aussi d’une indiscipline toulousaine devenue chronique dans cette zone du terrain.

Le banc : l’atout qui a fait défaut

Le Stade toulousain a l’habitude de renverser des matchs grâce à son banc. Pas cette fois. Ni Emmanuel Meafou, ni Joel Merkler – tous deux brillants face aux Sharks une semaine plus tôt – n’ont réussi à peser dans le jeu ou à apporter l’impact attendu. Glasgow a gagné la bataille des finisseurs, un comble pour un club habitué à faire la différence dans ce secteur.

Pendant que les Warriors progressaient, Toulouse perdait le fil, sans jamais retrouver l’énergie du premier acte.

Une défaite qui interroge

Perdre un match mené 21-0 à l’extérieur relève de l’accident rare. Mais l’ampleur du renversement, la brutalité du changement de visage et l’incapacité à reprendre la main posent de vraies questions. Toulouse avait un match « imperdable » entre les mains. Glasgow en a fait un monument d’abnégation.

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