Romain Ntamack : « C’est la première fois que je pleure après un match »
Romain Ntamack : « C’est la première fois que je pleure après un match »
Le dimanche 18 juin 2023 à 1:22 par David Demri
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L’ouvreur Romain Ntamack s’est confié en conférence de presse suite à la victoire de son équipe contre le Stade Rochelais, ce samedi soir en finale du Top 14.
Ce-dernier savoure cette victoire, lui qui a marqué l’essai de la gagne après avoir effectué quelques erreurs. Extrait:
« J’ai la chance de marquer ce dernier essai mais si je n’avais pas le collectif que j’ai à côté de moi, les mecs qui me font relever la tête après ma petite connerie, quand je loupe la pénaltouche, je pense que je n’aurais pas pu aller entre les poteaux. J’ai la chance d’avoir des mecs extraordinaires à côté de moi qui y ont cru jusqu’au bout, qui y ont cru plus que moi, c’est grâce à eux aussi qu’on arrive à marquer le dernier essai et qu’on peut se sauter dans les bras au coup de sifflet final. On est super heureux, on le méritait. Les Rochelais le méritaient aussi, il n’y a rien à dire là-dessus, mais une finale ça se joue jusqu’à la fin. »
Il l’affirme : cet essai va marquer sa carrière. Extrait:
« Oui même si elle est très courte pour l’instant, ça ne fait pas longtemps ! Mais c’est un des faits marquants que je vais retenir toute ma vie, c’est sûr et certain. Marquer un essai victorieux en finale du Top 14 pour ce club-là, c’est quelque chose… Je ne sais même pas si j’en ai rêvé quand j’étais petit ! C’est devenu réalité, je suis super fier, super heureux et soulagé pour le club qui méritait de repartir avec ce bouclier à Toulouse. »
Il raconte son essai. Extrait:
« Je vois qu’il n’y a personne en face de moi ! Je me dis qu’il faut aller dans l’en-but quoi qu’il arrive. Ce n’est pas la course qui m’a paru longue, c’est plus les secondes après la pénaltouche que j’ai ratée qui m’ont paru extrêmement longues. J’ai la chance qu’il reste un peu de temps à jouer derrière pour qu’on puisse revenir. Il n’y a pas meilleure sensation que d’avoir tous ses potes qui te sautent sur le dos. Tous en pleurs, se serrer dans les bras, ce sont des moments… C’est pour ça qu’on joue au rugby.
Je vois qu’il y a un surnombre, un décalage, mais l’espace je ne le vois pas de suite. Je vois que j’ai un peu de temps, j’essaie de me décaler au moment où Seuteni passe. J’étais parti pour jouer le décalage mais à ce moment-là je vois que l’intervalle se crée alors je mets le ballon sous le bras et j’essaie de finir sur les talons ! Je ne sais pas si inconsciemment je me suis dit qu’il fallait que je me rattrape, mais ça a peut-être joué. J’ai essayé d’accélérer malgré les crampes, malgré les coups pris, et ça a été un soulagement pour tous les Toulousains ! Je suis très content qu’il n’y ait pas eu 5 mètres de plus sinon je ne sais pas si je serais là avec vous… C’est une action qui marquera notre équipe et nos mémoires. »
Il revient ensuite sur sa pénaltouche manquée en fin de match. Extrait:
« À la 75e, quand je rate ça, je me dis que c’était peut-être la balle de match. J’essaie de faire abstraction, même si c’est pas facile, mais j’ai tout de suite les mecs qui viennent me dire : « allez, c’est bon, c’est pas fini, il reste 5 minutes, tout peut arriver ». Ils ont été tops, ils m’ont fait relever la tête, je suis très heureux d’avoir marqué plus pour ces mecs qui m’ont aidé à passer outre ce fait de jeu, plus que pour ma personne. »
Pour conclure, Romain Ntamack l’affirme : c’est la première fois qu’il pleure après un match. Extrait:
« C’est la première fois que je pleure après un match. C’est toute la tension, tout le stress, qui sont redescendus d’un coup et toute l’émotion qui est remontée. Un 22e titre pour ce club, qui ne cesse d’être dans les têtes d’affiche, en Coupe d’Europe ou en Top 14, c’est spécial. On est une génération unique, on arrive à chaque match à relever des défis, même si on nous prédisait l’enfer ce soir, qu’on nous voyait perdants, nous on a toujours cru en nous. On s’est concentrés sur nous-mêmes. On y a cru jusqu’au bout et on a la chance de soulever le Brennus. »
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