Romain Ntamack confirme avoir enchainé les infiltrations pour éviter le pire !

Romain Ntamack confirme avoir enchainé les infiltrations pour éviter le pire !

Le lundi 23 juin 2025 à 15:11 par David Demri

0 Commentaire

Publicité

Il aurait pu tirer un trait sur cette fin de saison. Il aurait pu écouter son corps, céder à la douleur, et passer sur la table d’opération plus tôt.

Mais Romain Ntamack a fait un choix différent. Celui de repousser l’échéance, de mettre son genou en pause temporaire, pour aller au bout d’une saison compliquée… et défendre les couleurs du club qui l’a vu naître.

Touché au genou gauche en août 2023, l’ouvreur international (26 ans, 40 sélections) s’était gravement blessé au ligament croisé, une blessure qui l’a privé de la Coupe du monde en France. Depuis, il ne joue pas à 100 %, mais il tient. Semaine après semaine. Match après match.

Le Stade Toulousain retrouvera l’UBB en finale du Top 14 le samedi 28 juin. Et Ntamack sera là, une fois encore. Il sait pourtant qu’une nouvelle intervention est inévitable. Des fragments de cartilage vagabondent toujours dans son articulation.

Il le confie sans détour via La Dépêche : « Je m’accroche. C’est vrai que depuis le début de la saison, c’est quand même un point qui me handicape. J’ai fait infiltrations sur infiltrations pour ne pas me faire opérer et être opérationnel. »

Sa décision de reporter l’opération à cet été – quitte à faire une croix sur la tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande – a été saluée par le staff toulousain. Ugo Mola, son manager, n’a pas manqué de souligner son engagement après la qualification à Lyon :

« Depuis quelques semaines, Paul et Romain ramassent. Fort. On en parlera à la fin de saison, je ne sais pas ce qui arrivera la semaine prochaine mais Romain Ntamack, dans 99 % du temps, c’est un garçon qui se serait fait opérer et qui aurait géré sa fin de saison comme beaucoup le font ici ou là. »

Le technicien toulousain, lucide, sait qu’il ne peut pas compter sur la version optimale de son numéro 10, mais il mesure ce que son abnégation représente : « Le mec, parce qu’il sait qu’on a besoin de lui, il ne lâche pas. Il ne joue pas, peut-être, avec toutes les qualités qu’on lui connaît mais il ne lâche pas et ça, c’est honorable. »

La douleur, elle, ne l’a jamais vraiment quitté. Ntamack le reconnaît volontiers :

« Tout au long de la saison, on va dire que c’est quelque chose qui m’a plutôt marqué mentalement parce que je n’arrivais pas, physiquement, à trouver le rythme. Je n’arrivais pas à débloquer ce genou donc c’était plutôt embêtant. »

Malgré les frustrations, il a tenu bon. Même lorsqu’il n’arrivait plus à masquer son irritation, ou qu’un simple bandage devenait le symbole de son calvaire.

À l’approche de la finale, l’ambiance semble toutefois plus légère. Le meneur de jeu n’avait plus de bandage visible lors de l’entraînement à Lyon, et son discours s’est teinté d’un brin d’optimisme : « Je me sens plutôt bien, l’infiltration fait plutôt effet donc on va dire que ça me trotte moins dans la tête. Cela ne m’embête pas trop, il reste un dernier match, je vais serrer les dents et je me ferai opérer après. »

Dans cette ultime bataille, c’est donc un Ntamack diminué mais déterminé qui montera une nouvelle fois sur le terrain. Un dernier effort, un dernier sacrifice avant de tourner la page.

Publicité

0 Commentaire