
Ronan O’Gara compare Jonny Wilkinson et Jonathan Sexton
Ronan O’Gara compare Jonny Wilkinson et Jonathan Sexton
Le vendredi 23 août 2013 à 10:28 par David Demri
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Dans les colonnes du Midi Olympique, l’ancien ouvreur Irlandais, Ronan O’Gara a décortiqué le jeu de Jonny Wilkinson et de Jonathan Sexton, les deux ouvreurs qui s’affronteront ce vendredi soir sur la pelouse de Mayol lors de la seconde journée de Top 14.
Voici ce qui est dit:
Le jeu au pied
« Techniquement, il n’y a pas de grande différence entre le jeu au pied de Wilkinson et celui de Sexton. Pour l’heure, celui de Wilkinson est peut-être plus efficace, parce qu’il a l’expérience pour lui. Wilkinson, c’est une machine. Sexton, une machine en devenir. Dans le jeu au pied, la confiance du joueur est primordial. Wilkinson de ce point de vue, a un avantage. Il est le joueur capable de buter partout sur le terrain. Sexton était ce joueur au Leinster. Il doit le devenir au Racing-Metro. Dans les cinq prochaines années, Sexton sera devenu le prochain Wilkinson.«
La passe
« C’est le minimum que l’on puisse exiger d’un numéro 10 de classe mondiale. Et Sexton et Wilkinson ont une superbe passe des deux côtés. La passe de Wilkinson à Giteau face à Montpellier le week-end dernier était un chefd’oeuvre. Ils appréhendent par contre le jeu à la main de différente manière.«
L’attaque
« C’est un mythe de croire que Wilkinson ne sait que jouer au pied, qu’il n’attaque par la ligne d’avantage. Je crois plutôt qu’il compense son manque de vitesse par une très grande intelligence de jeu. Il essaie de mettre ses centres dans les meilleures dispositions possibles pour jouer. Sexton a l’intelligence de jeu lui aussi et peut s’appuyer sur sa vitesse. Il peut porter le ballon, prendre un trou, faire la différence, seul, ce que Wilkinson ne fera pas dans un match.«
La défense
« Comme pour le jeu au pied, comme pour la passe, Wilkinson et Sexton sont intrinsèquement de très bons défenseurs. Individuellement, ils n’ont pas de faille. Ils sont durs sur l’homme, tentent à chaque plaquage de gagner la ligne d’avantage et le font très souvent. Je crois que Wilkinson a forgé sa légende grâce à un plaquage sur N’Tamack. Depuis, personne n’ose vraiment l’affronter. C’est pareil pour Sexton dont la zone n’est que rarement visée par les adversaires. Mais en défense, les hommes sont tributaires d’un système. Indéniablement, Wilkinson possède un avantage. Il connait par coeur le système toulonnais quand Sexton doit comme ses coéquipiers découvrir celui du Racing-Metro.«
La vision du jeu
« J’évoquerais plutôt leur philosophie de jeu. Là, il y a une véritable différence, mais qui aboutit finalement à une même conclusion. Wilkinson pense comme je le faisais à l’époque : 3, 6, 9, etc. Il prend tous les points qui sont à prendre au pied. Sexton n’a pas cette façon de faire. Il va d’abord penser essai, 7, 14, 21. Il va vouloir marquer plutôt que de tenter une pénalité ou un drop-goal. Il va plus insister. Pour autant, leur dessein est le même, ils font cela pour le bien de l’équipe, imaginent que leur façon de faire, est la meilleure, la plus efficace pour gagner finalement. C’est bien là l’essentiel. S’ils se rejoignent dans leur philosophie, c’est que Wilkinson comme Sexton n’ont qu’une chose en tête : la gagne. »
Le charisme
« C’est ce qui fait un numéro 10. Surtout dans votre championnat où les scores sont serrés. Au bout de soixante minutes de jeu, à 15-15 ou 20-20, c’est vers le numéro 10 que les autres joueurs se tournent, pour faire la différence, pour trouver une solution. Le langage du corps est primordial dans ces cas-là. Il faut dégager de la confiance pour qu’elle rejaillisse ailleurs. C’est d’ailleurs quand le match tourne mal que l’on reconnaît les grands ouvreurs, capables de changer le scénario d’un match mal engagé. Là encore Wilkinson possède une longueur d’avance. Mais le challenge est terriblement excitant pour Sexton de redevenir le 10 qu’il était au Leinster.«
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Sexton sera devenu le prochain Wilkinson et les 2 équivalents en défense. Qu’il arrête de se toucher, j’ai bien ri. Sexion es excellent mais devenir l’égal de Wilko, ça m’étonnerait…
Ca ne serait pas lui qui entraîne Sexton ?