Rory Kockott : « Morgan Parra n’avait pas les couilles pour continuer ! »
Rory Kockott : « Morgan Parra n’avait pas les couilles pour continuer ! »
Le mardi 21 octobre 2025 à 10:57 par David Demri
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Douze ans à Castres, deux Boucliers de Brennus et un tempérament de feu : Rory Kockott a marqué l’histoire du Top 14. Mais à 38 ans, l’ancien demi de mêlée a choisi un nouveau défi. Désormais entraîneur de la défense du Stade Français, il poursuit sa métamorphose, sans renier son caractère.
Il s’est longuement confié via Midi Olympique.
Toujours aussi direct, Kockott plante le décor dès le début de l’entretien : « Je ne lis rien et je me méfie des médias. J’ai quarante minutes devant moi. »
Lucide sur son parcours, il confie avoir vécu à Paris « peut-être [sa] meilleure saison de rugby » et assure avoir « découvert ici un groupe qui avait faim, qui avait envie de progresser, qui était intelligent et plein de finesse ».
S’il a choisi de revenir dans la capitale, c’est aussi grâce à son entourage. « C’est ma femme qui m’a poussé à accepter. Elle me connaît mieux que personne. Elle savait qu’au fond de moi, j’en avais envie. J’ai donc dit oui pour l’aventure humaine, pour développer tout le potentiel de ce groupe. »
Kockott ne s’en cache pas : il n’a plus rien à prouver, mais encore beaucoup à transmettre. « Je le fais aujourd’hui parce que, dans vingt ans, je ne veux plus être sur le bord d’un terrain à entraîner. Hors de question. Aujourd’hui, je me régale. J’ai tombé l’armure, ouvert mon cœur et mon esprit à cette équipe que je veux voir grandir. »
Sa complicité avec Morgan Parra, son ancien rival, surprend. « « Mo » avait évidemment le talent de jouer jusqu’à 39 ans… Mais il n’en a pas eu envie. Je lui ai dit en arrivant que le problème, c’est qu’il n’avait pas les couilles pour continuer. En fait, tout le monde m’a posé cette question, mais ça s’est super bien passé. D’abord, on a bien rigolé ensemble. Mais surtout, cette saison-là, on a vraiment bien travaillé. C’est ce qui était le plus important. »
Il précise que sa collaboration avec Morgan Parra se passe bien. Extrait:
« On a réussi à créer des choses. Parfois, ce n’est pas facile quand tu prends de l’âge. On y met beaucoup d’émotions. Mais nous sommes dans la construction et la compréhension entre nous est vraiment très bonne. Moi, j’ai l’obligation d’appréhender des choses défensivement pour que l’attaque de « Mo » soit bonne. Lui, il doit voir des choses en attaque par rapport à ma défense. »
Et s’il hurle encore dans le micro les jours de match, Kockott en rit :
« Les kinés disent que je leur casse les oreilles. Je pense surtout qu’ils mettent le son trop fort. »
Toujours aussi entier, Kockott ne change pas : il gagne, il râle, il vit. Mais cette fois, c’est en costume qu’il guide les Soldats Roses.
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Joueur antipathique. Je n’ai jamais oublié la finale contre Castres où il se moque et applaudit Michalak qui vient de faire un en-avant sur une mauvaise réception à une dizaine de mètres de son en-but.
Sacré joueur personnage celui la , qu’on l’aime ou pas , il ne laisse personne indiffèrent, cela fait du bien de voir des mecs comme ça , un vrai leader par l’exemple . Ca détonne dans notre société aseptisée ou on ne tolère pas les tetes qui dépassent
Le meilleur 9 des années 2010… Il a ridiculisé Michalak en 2013, hélas pour nous, et l’autre finale encore plus énorme, il fait gagner Castres en donnant une leçon de rugby à Ruan Pienar, le 9 qui avait eu la faveur des Boks à son détriment, avant son arrivée en France. Pienaar a beau être champion du monde, Cockott montre ce jour-là qu’il est d’une classe supérieure. Quel bonheur de voir jouer des types pareils, limite sociopathes mais tellement extraordinaires
Ridiculiser? Michalack?
Bien aidé par un écran surtout mais bon c’est un homme de caractère et c’est ce qu’on aime avant tout.