Rugby amateur : 4 mois de prison requis contre un ancien joueur !
Rugby amateur : 4 mois de prison requis contre un ancien joueur !
Le jeudi 4 décembre 2025 à 8:47 par David Demri
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L’information est signée La Dépêche –
Huit ans après les faits, l’affaire de l’agression survenue lors d’un match amateur entre Miramont-de-Guyenne et Pont-du-Casse continue de diviser. Ce mardi 2 décembre, devant le tribunal judiciaire d’Agen, le parquet a requis quatre mois de prison avec sursis contre un ancien joueur devenu entraîneur, accusé d’avoir porté un violent coup de poing à l’ex-coach de l’AS Miramontaise en 2017.
Un choc d’une extrême violence
Le 5 mars 2017, la rencontre se termine dans un climat électrique. Après une bagarre générale, l’entraîneur miramontais est violemment frappé et chute au sol. Verdict médical : plancher orbital fracturé, sinus cassés, nez brisé, et 10 jours d’ITT.
À la barre, la victime ne vacille pas dans sa conviction. « Depuis le début du match, ce joueur multipliait les gestes déloyaux. Sur le terrain, je voyais un homme surhumain, avec les yeux qui sortaient de la tête », raconte-t-elle. « Il y avait une brebis galeuse ce jour-là, et ce n’était pas celle qui a pris le coup de poing. »
Un accusé qui nie en bloc
Face à lui, l’ex-numéro 12 cassipontin nie formellement. « À aucun moment je ne suis l’auteur de ces actes. J’avais été expulsé avant », assure-t-il, évoquant l’impossibilité pour lui de désigner un autre joueur.
Une défense aussitôt attaquée par l’avocat de la partie civile, Me Pierre-Emmanuel Barois : « Vous connaissez votre équipe et vous n’êtes pas capable de dire qui l’a fait, si ce n’est pas vous ? C’est dingue. Personne ne dit que ce n’est pas vous, personne ne désigne un autre coupable. »
Une vidéo au cœur du débat
L’avocat du prévenu, Me Philippe Bellandi, s’appuie lui sur une vidéo tournée par un spectateur pour dénoncer un dossier « à charge depuis le début ». Il pointe les zones d’ombre : « On voit des joueurs se précipiter pour repousser l’auteur. Pourquoi ceux-là n’ont-ils jamais été entendus ? »
Selon la défense, la FFR avait déjà relaxé le joueur après examen, et un premier magistrat avait classé l’affaire avant sa réouverture.
Des réquisitions sévères et un verdict attendu
Le parquet estime au contraire que des « signes distinctifs visibles sur la vidéo » et plusieurs témoignages pointent clairement le prévenu. D’où les 4 mois de prison avec sursis requis.
La décision est attendue le 6 janvier, une date qui pourrait mettre fin — ou relancer — un dossier devenu emblématique des dérives en périphérie du rugby amateur.
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