Sage comme Saint-André

Sage comme Saint-André

16 septembre 2011 - 10:06

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Vous disputez ce vendredi soir votre dernier match avec Toulon. Cette ultime semaine auprès des joueurs a dû avoir une saveur particulière…

Non, c’était une semaine tout à fait normale. Nous sommes restés centrés sur l’adversaire, Bordeaux-Bègles, une équipe que nous respectons énormément. On sait que ça sera compliqué : Bordeaux-Bègles a très bien négocié sa première réception à Chaban-Delmas en battant Bayonne (18-6), ils ont ensuite fait tourner leur effectif à Clermont (défaite 34-6), on s’attend donc à beaucoup de fraîcheur de leur part contre nous…

On s’est préparés en conséquence. Certes, nous ne sommes qu’en début de championnat, mais Toulon, après sa défaite de la deuxième journée contre Clermont (0-17), a encore besoin de grappiller quelques points.

À ce sujet, le partage des points à Bayonne la semaine dernière (12-12) ne vous laisse-t-il pas quelques regrets ?

Si, bien sûr. On a deux franches occasions d’essai, eux pas… En deuxième mi-temps, tous les ingrédients étaient réunis pour qu’on l’emporte. Mais c’était aussi un match de début de saison, aucune équipe n’est vraiment encore au point, nous pas plus que les autres. Sans parler des huit de nos joueurs mobilisés par la Coupe du monde.

On comprend que le match à venir vous préoccupe. Mais quand même, à l’heure de votre bilan au RCT, quel regard personnel portez-vous sur cette expérience ?

Si je retiens une chose essentielle, en deux ans et quelques mois, ce sont les structures que j’ai contribué à mettre en place : un terrain d’entraînement, une salle de musculation, une salle de vie pour les joueurs. Nous sommes partis un peu dans l’inconnu la première saison, avec vingt-trois nouveaux joueurs, et aujourd’hui nos espoirs sont vice-champions de France. Cela a du sens. Un autre exemple ? Quand je suis arrivé on avait du mal à conserver nos bons joueurs français. Or, cette année, on a attiré des gars comme Palisson, Tillous-Borde, Bastareaud. Cela veut dire que les jeunes joueurs français, internationaux, croient en l’avenir du RC Toulon. C’est une vraie satisfaction.

C’est à tout cela que je penserai vendredi soir quand je refermerai le livre. J’espère le passer à Bernard Laporte dans les meilleures conditions, c’est-à-dire avec une dernière victoire inscrite à l’intérieur !

Vous deviendrez donc entraîneur de l’équipe de France à partir du 1er décembre. Pouvez-vous nous donner les grandes lignes de votre calendrier avec les Bleus jusqu’au début du Tournoi, le 4 février (France – Italie, ndlr) ?

Non. Je me suis imposé le silence jusqu’à la fin de la Coupe du monde, je parlerai après.

Alors quel est l’avis de l’entraîneur de Toulon sur le premier match de l’équipe de France contre le Japon ?

Elle a gagné 47-21, en marquant six essais, donc avec le point de bonus offensif. C’est pas mal non ? Après, sur la forme, on ne peut pas avoir 20 sur 20 au premier match. Elle va monter en régime.

C’est une réponse d’entraîneur national ! Votre pronostic pour les Bleus sur ce Mondial ?

Ils se qualifieront pour les quarts sans problème. Je les vois au moins dans le dernier carré, voire mieux…

Vous êtes donc libre dès ce week-end. Irez-vous en Nouvelle-Zélande ?

Je suis encore au RCT. Après, on verra… Je ne sais pas.

Avez-vous avancé sur le dossier de vos adjoints pressentis, Patrice Lagisquet et Yannick Bru ?

Écoutez, il y a eu un tel emballement médiatique lors de ma nomination que je préfère pour l’instant m’abstenir de toute communication. On travaille, avec la Fédération. Mais on ne dira rien avant la fin de la Coupe du monde.

Source Sud Ouest

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