Le troisième ligne de Bath, Sam Underhill s’apprête à défier le Rugby Club Toulonnais, ce dimanche après-midi au Stade Mayol.

Interrogé via L’équipe, ce-dernier a évoqué son rôle de gratteur.

Il explique pourquoi il est désormais très bon dans ce secteur de jeu. Extrait:

En défense ou en attaque. Ça m’est venu assez tard, jusqu’à 19 ans je jouais numéro 8. J’étais plus râblé que les autres et taille (1m85 pour 105 kg) et ma petite taille est devenue un atout dans mon jeu défensif.

David Pocock pouvait survivre aux contacts grâce à sa capacité de s’ancrer au sol, avec puissance, et être difficile à déplacer. Willis est très souple, ça lui permet de gratter dans différentes positions. Personnellement, je joue sur le timing de décision, je suis à l’affût des erreurs : un soutien en retard chez l’adversaire, un plaquage moins dominant, un joueur mal positionné dans le ruck.

Contre Toulon, Sam Underhill croisera les chemins de deux autres Anglais : Lewis Ludlam et Zach Mercer. Extrait:

Ils collent au ballon, Lewis a un abattage énorme. Toulon est très physique dans son jeu direct mais aussi menaçant au large, avec cette capacité à mettre de la vitesse. Défensivement, ce sera gratiné jusqu’au bout, Toulon ne lâche jamais et nous non plus.

Dans la foulée, il affirme que Bath sait précisément comment jouer ce match. Extrait:

Je me base sur l’entraînement de la semaine. Précis. Intense. On a répété nos tactiques à haute intensité, avec fluidité. On sait précisément comment on veut jouer, où se déplacer, ça permet d’aborder la rencontre avec sérénité et confiance.

Je ne suis pas un joueur qui s’appuie sur ses émotions, j’ai besoin de rester serein. Bien sûr, l’agressivité a sa place dans un match. À 100 %, surtout dans le jeu d’avants. Mais je cherche au maximum à être calme, avant et pendant le match. C’est la clé pour enchaîner les performances avec constance. Trop puiser dans les émotions ça engendre des trous d’air, ça te consume pendant le match et tout au long de la saison. Mon but est d’être clinique, pendant le match je vais devoir faire face à des situations qui exigent de garder la tête froide.

Aussi, Sam Underhill indique être fan de l’ailier Toulonnais Gabin Villière, blessé et donc indisponible. Extrait:

Je suis un grand fan de Gabin Villière (ailier actuellement blessé) quel gratteur ! Avec lui, c’est comme si Toulon avait un troisième-ligne supplémentaire. Il apporte tellement plus qu’un ailier classique, une vraie peste dans les rucks.

Pour conclure, il évoque la dangerosité de son ouvreur Finn Russell. Extrait:

À force, on a appris à le connaître. On pige ce qu’il voit, on sent ce qu’il va faire. Pour nous, il n’est pas imprévisible, on suit son flux. Il est bluffant de technique, de confiance et d’opportunisme.