Présent en conférence de presse ce jeudi après-midi au centre d’entraînement de Berg, le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo est longuement revenu sur la lourde défaite de ses joueurs contre le Stade-Toulousain, dimanche dernier au Stadium (39-00).

Il l’affirme sans honte: Toulouse a été largement meilleur que le RCT ce jour-là. Extrait:

« De la frustration ? Non. De la déception oui. Comme je l’ai souvent dit: les mecs en face ont le droit d’être bons. Je vais le redire car apparemment tout le monde ne comprend pas: Toulouse, ce jour-là, ils sont meilleurs que nous. C’est-à-dire que le 30 décembre à 21h00, ils étaient meilleurs. »

Cependant, il se dit satisfait par la première mi-temps de ses joueurs qui ont réussi à contenir les assauts Toulousains. Extrait:

« Sur la première mi-temps, on n’a pas trop vu le jeu offensif du Stade-Toulousain car on les a fait déjouer en leur mettant beaucoup de pression défensive. Mais offensivement, ils nous ont énormément mis en difficulté. Ils ont mis du temps à pouvoir mettre leur jeu en place. On a quand même répondu présent au moins dans le secteur défensif lors de la première mi-temps. »

Selon lui, son équipe a fini par craquer en raison de la forte pression Toulousaine qui n’a jamais baissé durant la rencontre. Extrait:

« A subir et jouer 39 minutes chez nous en première mi-temps, on y a laissé énormément d’énergie. Donc de la frustration non. C’est comme les Lyonnais la semaine dernière à Mayol, ils sont tombés sur plus fort ce jour-là. Nous, on est tombé sur largement plus fort que nous ce jour-là, que ce soit au sol, dans les contacts, dans les premières collisions, dans tous les rucks, on s’est fait dominer. De suite on a été en difficulté en mêlée et on n’a pas su s’adapter. Qui plus est contre une équipe qui a onze matches consécutifs sans défaite. Donc effectivement, ce jour-là on est gentiment renvoyé dans les cordes. »

Pour Patrice Collazo, le problème n’est en aucun cas un lié à l’investissement de ses joueurs. Extrait:

« Cela n’a pas été un problème d’investissement comme cela a pu l’être lors de certains matches comme celui de Coupe d’Europe à Montpellier. Souvent à l’extérieur, même si on n’a pas ramené de points, on a réussi par moment à produire des choses. Contre Toulouse, on a rien réussi à produire. C’est parce que Toulouse nous a mis une pression qui était trop forte ce jour-là et on n’a pas su élever notre niveau. On a été pris. Mais c’est la vérité du 30 décembre. »

Pour relativiser, il rappelle que le rugby n’est pas une science exacte et que tout peut basculer rapidement. Extrait:

« La vérité de ce week-end je ne la connais pas et celle du match retour contre Toulouse, je ne la connais pas non plus encore. Le rugby n’est pas une science exacte. Par contre, si quelqu’un connaît la vérité du match retour contre Toulouse, qu’il me le dise maintenant. »

Concernant la grosse indiscipline de ses joueurs, il explique que là encore, le RCT a été énormément usé pendant toute la rencontre. Extrait:

« L’indiscipline ? On a joué 39 minutes dans notre camp en première mi-temps. On s’est usé ! Il n’y a pas photo ils sont meilleurs que nous ce jour-là. »

Pour conclure, Patrice Collazo regrette que ses joueurs n’aient jamais réussi à renverser la pression. Extrait:

« On les a tout de même mis sous pression défensivement car ils ont très peu percé à part le jeune Ntamack une fois qui amène un essai, sinon, ils ne nous ont jamais mis en difficulté. On les a mis sous pression. Mais on a joué chez nous. On a joué en surrégime et eux sont montés en puissance, qui plus est avec leur banc de touche XXL ce jour-là. On a senti en seconde période qu’ils avaient l’emprise dans la dimension physique. On a été énormément sous pression. On a été en difficulté dans nos sorties de camp. On a multiplié les temps de jeu alors que Toulouse était hyper-agressif au sol et sur l’homme. Ce jour-là, ils ont sorti un gros match notamment devant. On sait que nous sommes punis à chaque fois car nous sommes dans l’urgence du résultat et des points. On est dans l’urgence, on se met sous pression et on manque de discernement. »