Scott Robertson défend fermement le sélectionneur de l’Afrique du Sud après les critiques émises par Gonzalo Quesada !

Scott Robertson défend fermement le sélectionneur de l’Afrique du Sud après les critiques émises par Gonzalo Quesada !

Le lundi 14 juillet 2025 à 23:45 par David Demri

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L’image pouvait surprendre, mais elle en dit long sur l’évolution du rugby moderne. Ce lundi, Scott Robertson, le sélectionneur des All Blacks, a tenu à défendre publiquement son homologue sud-africain Rassie Erasmus, critiqué pour des tactiques jugées « limites » lors du match face à l’Italie.

Plutôt que de pointer du doigt, « Razor » a salué la créativité du stratège des Springboks.

En conférence de presse, l’ancien troisième-ligne n’a pas hésité à donner sa lecture d’un geste technique pour le moins insolite : un joueur porté en l’air au cœur du terrain, façon touche… mais en plein jeu courant. Un leurre qui a désorienté la défense italienne et permis aux Boks d’inscrire un essai.

Plus tôt dans le match, Manie Libbok avait volontairement botté un renvoi trop court, réceptionné par un coéquipier en position interdite, dans le but de provoquer une mêlée centrale. Pari raté, mais intentions claires.

Alors que le sélectionneur italien Gonzalo Quesada avait exprimé son agacement, « Je ne l’ai pas bien pris. Je pense qu’ils peuvent nous battre sans avoir besoin de recourir à ce genre de tactique », Scott Robertson a préféré y voir une forme de génie.

« J’ai vu ce qu’ils ont fait, ça ne me surprend pas », a-t-il expliqué via L’équipe avant de rappeler une anecdote personnelle : « On faisait parfois un truc dans cet esprit quand je jouais à Perpignan. Vu qu’on avait une grosse mêlée, il nous arrivait de dégager volontairement en touche. Ce n’est pas nouveau et ça révèle tes intentions. En rugby, on a le droit d’utiliser ses forces pour surprendre, c’est quelque part une forme d’innovation. »

Interrogé avec insistance par la presse locale sur la légalité de la manœuvre sud-africaine, le sélectionneur néo-zélandais a botté en touche, mais avec une élégance assumée. « L’esprit, c’est d’apporter plus de variété au rugby. On a des lois, pas des règles, et elles sont sujettes à interprétation. On verra comment tout ça est interprété. Ce n’est pas à moi de statuer. »

Dans le rugby néo-zélandais d’aujourd’hui, la créativité est érigée en système. Bryn Evans, nouvel entraîneur de la touche des Blacks, a d’ailleurs dessiné une feinte qui a permis à Cam Roigard de marquer face à la France.

Ce type de séquences est encouragé au sein du staff. « On passe beaucoup de temps à chercher dans le but d’innover », a confié Robertson. « Parfois ça marche, d’autres non. Il faut que les planètes s’alignent. Le truc positif, c’est qu’on dispose au sein de notre groupe des gars créatifs qui proposent des idées. À chaque réunion ensemble, on a à cœur que l’ensemble des options stratégiques soient mises sur la table. »

Une ouverture vers le rugby à XIII

Pour entretenir cet esprit d’inventivité, les All Blacks se nourrissent d’autres influences. Le rugby à XIII notamment, inspire désormais certaines séquences offensives et défensives. Une orientation assumée. « Le XIII influence les systèmes défensifs, donc forcément les options d’attaque », a confirmé Robertson. « On s’adapte vite, on veut avoir plusieurs options. La profondeur permet de contourner les défenses rapides. Il faut aussi jouer à plat. On travaille sur les deux. »

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