L’ancien talonneur du Rugby Club Toulonnais, Sébastien Bruno s’est confié via Tribune Mayol, une émission diffusée sur BFM Toulon.

Ce-dernier est revenu sur la grosse désillusion du RCT connue à Pau, le week-end dernier.

Il évoque de manière générale la baisse de forme de l’équipe Varoise.

A lire ci-dessous :

« On marque un essai dès les premières secondes de jeu mais il est refusé. On les enfonce lors de la première mêlée du match mais on n’est pas récompensé. Petit à petit, au fil du match, on n’a pas reconnu Toulon. On s’est fait trouer de partout. Sur les relances on été en panique et trop fragiles. Sur leurs pick and go on était sous pression, on a fait beaucoup de fautes, on leur a donner beaucoup de pénalités. Donc on n’a pas reconnu notre équipe. C’était vraiment triste. Et après, il y a eu la révolte. Pau menait de plus de 20 points donc ils ont un peu relâché, nous on a fait les efforts aussi. Mais c’est beaucoup trop pour l’emporter à l’extérieur.

Si on marque dès le début avec notre mêlée conquérante, on peut les mettre au fond du seau même si un match c’est 80 minutes. Mais on a une conquête moyenne. En défense c’est notre point fort mais on s’est fait trouer de partout. Sur les relances on était perdu. Il y a eu une réaction mais nous n’avons pas joué à notre niveau. On cherche une demi-finale direct mais on n’a pas montré que l’on avait le niveau pour se qualifier directement.

En seconde mi-temps il y a une réaction. On était derrière au score et il fallait un déclic. Ils ont prouvé qu’ils étaient capables de changer la physionomie du match, mais quand tu prends 25 points… Il y a une réaction qui est normale mais elle s’est faite trop tard. Quand on a gagné des matches à l’extérieur, on était présent dès le début et on ne lâchait rien jusqu’à la fin. » »

Selon lui, le RCT est retombé de son nuage. Extrait:

« On était sur notre nuage. On a fait une belle phase de poule en Champions Cup, on a fait de gros matches. A la maison on était intraitable en championnat. On était concentré sur ce quart de finale de Champions Cup contre Toulouse et on l’a perdu. Après, il faut se recentrer sur nos objectifs. Est-ce que l’on reste dans le passé avec ce quart de finale ou est-ce que l’on veut gagner le championnat ?

J’ai l’impression que nous sommes perdus dans notre tête. On passe au travers à Vannes qui a fait un gros match, on passe encore au travers contre Pau alors que l’on veut être championnat, au Vélodrome on perd avec ce carton rouge et c’est compliqué quand Toulouse déroule. Bien sûr ça fait mal à la tête quand tu joues dans un stade plein, à Marseille. Maintenant, c’est au staff à remotiver l’équipe, retrouver de la joie, retrouver de la confiance. On sait de quoi on est capable, il n’y a pas de raison !

Il refuse de prendre pour excuse les absents. Extrait:

« Les absents ? Ils ne sont pas là donc il faut faire sans ! Il faut avoir la capacité à les remplacer sinon c’est dur de jouer sur les deux tableaux. Toutes les équipes ont des blessés. A nous de montrer que nous avons des ressources et que l’on peut passer au-dessus de cela. »

Il comprend la déception du manager Pierre Mignoni. Extrait:

« Pierre Mignoni est déçu et c’est normal, il ne comprend pas ce qu’il s’est passé en première mi-temps. Pierre fait tous les matches pour les gagner et là, ses joueurs n’y étaient pas. Maintenant, il doit trouver pourquoi et que ça ne se renouvelle pas. Il reste deux matches dont un à domicile contre Bordeaux et un gros match à Bayonne qui est juste derrière nous. Et ensuite, il y aura les matches de phase finale et tu n’auras pas le droit d’avoir un trou de 30 minutes car ce sera impossible de revenir.

Maintenant, il faut revenir sur ce qui a bien marché depuis le début de la saison : notre conquête, notre défense, notre agressivité. Puis le retour des joueurs cadres pour nous aider. Et dans le sport, tout va très vite. On peut être en bas puis revenir et faire une fin de saison de folie. Dans le sport, il n’y a pas de vérité et c’est ça qui est beau. Il va y avoir des mots forts qui peut provoquer une réaction aussi. Il faut prendre du plaisir. »

Il ne manque pas de dire le plus grand bien de Melvyn Jaminet. Extrait:

« Jaminet est l’un des facteurs X de l’équipe. Il est capable de mettre des pénalités de plus de 50 mètres. Ca rassure son équipe. Il est intraitable sous les ballons hauts. Il a sa longueur de jeu au pied, c’est un joueur international, il a une belle vitesse. C’est un plus pour le RCT, c’est évident. »

Pour conclure, il aborde la fin de la saison. Extrait:

« Le staff fera le bilan sur l’avant-dernière journée. On en verra plus clair sur le positionnement que l’on peut avoir et sur les adversaires. Tu ne peux rien calculer. C’est compliqué de faire des plans sur la comète. Bordeaux va faire une grosse finale de Champions Cup, ils vont être morts. Je pense qu’on peut les gagner avec le bonus offensif. Autant Toulouse a un très gros effectif, autant Bordeaux, c’est plus compliqué. Ils ont fait tourner avant la demi-finale et ils en ont pris 40. Ca peut être une chance pour nous. »