Sébastien Piqueronnies explique pourquoi les équipes ne gagnent plus à l’extérieur !
Sébastien Piqueronnies explique pourquoi les équipes ne gagnent plus à l’extérieur !
Le samedi 1 novembre 2025 à 12:01 par David Demri
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Pour Midi Olympique, Sébastien Piqueronnies dresse un premier bilan du début de saison. Trois victoires bonifiées à domicile, un Hameau en fusion et un Top 14 plus homogène que jamais : le technicien palois décrypte une tendance forte — celle du retour des bastions et d’une domination retrouvée à domicile.
Interrogé sur la baisse des victoires à l’extérieur depuis le début du championnat, le manager palois tempère tout constat hâtif. Extrait :
« Il est à mes yeux beaucoup trop tôt pour parler d’un constat. Mais ce qui est sûr, de notre côté, c’est que nous avons subi deux défaites assez lourdes à l’extérieur (à Clermont et à Toulon, N.D.L.R.). Alors qu’on a eu la chance d’enregistrer trois succès bonifiés à la maison. J’observe surtout qu’il y a moins de bonus défensifs pour les équipes à l’extérieur que cela pouvait être traditionnellement le cas ces dernières saisons. »
Pour le manager palois, le niveau général du championnat a rarement été aussi resserré, rendant les déplacements plus périlleux. Extrait :
« Il est de plus en plus dur d’aller gagner sur les autres terrains. Aujourd’hui, même une équipe supposée avoir moins de forces, en réalisant un bon match à la maison, bien construit, bien conduit et bien abouti, arrive parfois à le gagner assez facilement. Il faut comprendre que beaucoup d’équipes se cassent les dents à l’extérieur. Nous sommes allés avec des ambitions à Toulon et à Clermont, et nous avons pris deux « danses ». »
À la question d’une préparation différente selon le lieu du match, le manager met en avant un paramètre clé : l’intensité. Extrait :
« Le vrai fil conducteur de ce début de saison, c’est qu’il y a eu certains matchs avec beaucoup de déchet technique. Mais parce qu’il y a une sacrée intensité dans ce Top 14. Et s’il y a peut-être un levier que chaque équipe recevante active, c’est celui-là. Le niveau d’intensité, qu’on dit couru et combattu, est à la fois très homogène cette saison mais aussi très élevé. C’est peut-être la raison pour laquelle, à la maison, les équipes parviennent encore à augmenter cette dose.On remarque qu’il en manque souvent pour une équipe qui voyage, qui a dépensé beaucoup d’énergie sur ses réceptions lors des week-ends précédents. »
Pour lui, le renforcement des identités locales participe pleinement à la difficulté de gagner à l’extérieur. Extrait :
« Depuis quelques années, beaucoup de clubs travaillent intelligemment sur leur territoire, leur identité, leur affluence au stade, sur le « supportérisme » aussi. Et ça leur donne une force terrible. C’est forcément un des facteurs de la tendance évoquée. A ce jour, on est fier d’avoir un stade chantant et coloré, avec le vert identitaire palois mais aussi l’identité béarnaise avec ce drapeau jaune et ses deux vaches rouges, un chant traditionnel… Le stade est plein, c’est un jour de fête, avec une communion très communicative entre les joueurs et le public. »
Cet ancrage local, il le considère comme un facteur de performance à domicile. Extrait :
« Se sentir porté par 15 000 supporters, c’est une vraie contagion émotionnelle. Elle peut être parfois négative, quand les tribunes doutent, mais quand tout le monde est aligné et y croit fort, elle est vraiment très positive. »
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Ils ont fait fort Contre les cassoulets ça légitime ses propos