La sanction infligée au Stade Toulousain, avec deux points retirés au champion de France, a bouleversé le haut du classement du Top 14.

Profitant de ce retrait, la Section Paloise s’est retrouvée propulsée en tête du championnat. Une position prestigieuse en apparence, mais que le manager béarnais Sébastien Piqueronies relativise fortement, au point de la qualifier d’anecdotique.

Alors que cette décision a fait couler beaucoup d’encre ailleurs, le staff palois n’en a, selon son manager, tiré aucun motif particulier de satisfaction ou d’excitation. Propos rapportés par Sud Ouest.

Pour illustrer le détachement total de son groupe face à cette nouvelle hiérarchie, Sébastien Piqueronies balaie le sujet d’un revers de main. Extrait :

« Personne n’en a parlé, tout le monde s’en est fichu ».

À ses yeux, cette première place ne modifie en rien les équilibres réels du championnat et n’a aucune incidence sur les objectifs de la Section.

Le technicien béarnais va même plus loin, estimant que la sanction infligée aux Rouge et Noir ne changera strictement rien à la physionomie finale du Top 14.

Dans une analyse lucide et sans détour, Sébastien Piqueronies replace immédiatement Toulouse hors de portée. Extrait :

« Cela n’aura aucun impact. On sait très bien que pour atteindre le top 6, il n’y a que cinq places, l’autre étant déjà prise par Toulouse, qui aura plus de 80 points. C’est pour ça que c’est insignifiant. »

Une déclaration forte, presque provocatrice, qui en dit long sur la perception qu’a le manager palois du rapport de forces actuel.

Malgré ce nouveau statut de leader et un calendrier favorable pouvant offrir à Pau le titre symbolique de champion d’automne — avec un déplacement à Montauban samedi (16 h 35) puis la réception de Montpellier — le club refuse de se projeter sur le classement brut.

Pour Piqueronies, la hiérarchie provisoire ne vaut rien sans le contenu chiffré qui l’accompagne. Extrait :

« Terminer premier de la phase aller ne représenterait pas grand-chose. D’abord parce qu’on aura un déplacement de plus sur les matchs retour, ensuite parce que le rythme sera différent. Ce qui aura de la valeur, c’est le nombre de points qu’on aura engrangés. Il est là, le vrai marqueur. Autant le classement dépend des performances des autres, autant ce capital, on ne nous le volera jamais. »