Sébastien Tillous-Borde : « Je ne suis pas inquiet… »

Sébastien Tillous-Borde : « Je ne suis pas inquiet… »

Le jeudi 9 octobre 2025 à 13:11 par David Demri

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Six mois après une montée aussi inattendue qu’historique, l’US Montauban découvre avec fracas la brutalité du Top 14. Promu surprise d’une Pro D2 qu’il a survolée la saison passée, le club tarnais n’a toujours pas trouvé la clé du haut niveau. Pourtant, dans la douleur, une conviction demeure : le maintien reste possible.

De l’euphorie à la réalité

L’emballement de l’été, les festivités du titre et la joie d’un retour en élite quinze ans après… Tout cela paraît déjà bien loin. En cinq journées, Montauban n’a récolté que deux petits points, un nul arraché contre Montpellier (22-22) et une série de revers frustrants, dont une humiliation à Clermont (84-31). Les chiffres sont durs, mais pas de quoi abattre Sébastien Tillous-Borde.

« On savait que ce serait difficile. Notre groupe est celui de la Pro D2, on n’a eu que deux recrues. Mais je ne suis pas inquiet. On va bosser dur et gagner à la maison », prévient le manager de 40 ans via Le Figaro, déterminé à maintenir la flamme.

“On ne baissera pas la tête”

L’ancien demi de mêlée du RCT et du CO refuse toute fatalité. « On est passés tout près contre Lyon et Montpellier. Contre Castres, il faut franchir le cap. Ce groupe a du caractère et sait souffrir. On va s’accrocher, parce qu’on mérite d’être là », affirme-t-il.

Même discours chez Jérôme Bosviel, le métronome de Sapiac. À 35 ans, l’ouvreur incarne l’âme du club. « On ne va pas se dire qu’on redescend après cinq journées. Même à Clermont, on a montré des choses. On a notre jeu, on veut l’imposer, mais il faut gommer nos erreurs défensives pour espérer », confie le capitaine de cœur, élu meilleur joueur de Pro D2 la saison dernière.

Le plus petit budget, mais une immense fierté

Avec seulement 14 millions d’euros, l’USM fait figure de nain financier dans un championnat dominé par des géants à plus de 20 millions d’euros. Mais à Sapiac, on compense les moyens par la ferveur.

« Si certains se découragent, j’arrête d’entraîner ! », lâche dans un sourire Tillous-Borde. « On apprend, on découvre, on se trompe, mais on avance. Il faut arrêter d’admirer les grands stades et commencer à y croire vraiment. »

Rebondir après la gifle

La lourde défaite concédée à Clermont a laissé des traces. Mais le groupe a rapidement tourné la page. « Le débrief a été rude, forcément. Mais les joueurs ont réagi. Ils sont prêts, motivés. On va mettre l’intensité qu’il faut pour gagner contre Castres », insiste le manager. Ce rendez-vous à Sapiac s’annonce déjà capital dans la course au maintien.

Entre turbulences et solidarité

En coulisses, le club a aussi dû gérer l’épisode Fred Quercy – Fabien Galthié, qui a agité la planète rugby. Une situation que Tillous-Borde préfère dédramatiser : « Fred dit les choses comme il les pense, parfois un peu trop vite. C’est réglé. Il veut rejouer, il est motivé, et on a besoin de lui. Même s’il est un peu vieux, on le garde frais pour ce week-end ! »

“Le championnat de Perpignan et Montauban”

Certains observateurs évoquent déjà un Top 12, reléguant Montauban et Perpignan aux deux dernières places. Une vision que le manager balaye : « C’est ce que disent les médias, peut-être à raison, peut-être à tort. Ce qui compte, c’est notre objectif. Tant qu’on garde notre ligne, tout est possible. »

Sapiac, la citadelle de l’espoir

À l’heure de recevoir Castres, Montauban compte deux points d’avance sur Perpignan, bon dernier. Loin d’être une consolation, c’est un signal que rien n’est joué. « Sapiac est une terre de rugby, une ville forte, une âme. On n’est peut-être pas prêts, mais maintenant qu’on est là, on fera tout pour y rester », martèle Bosviel.

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