Rien n’est simple à Montauban en ce début de saison.

Promu en Top 14 après une remarquable campagne de Pro D2, le club tarn-et-garonnais traverse des semaines agitées, aussi bien sur qu’en dehors du terrain. Avant-dernier du classement après six journées (1 nul, 5 défaites), l’USM se prépare à un déplacement périlleux à La Rochelle.

Mais au-delà de la bataille sportive, Sébastien Tillous-Borde doit aussi composer avec plusieurs affaires extra-sportives qui ont secoué le vestiaire.

D’abord, l’aveu de Jérôme Bosviel, l’ouvreur et star du club, sur ses addictions aux jeux d’argent et ses dérapages financiers, a profondément marqué le groupe. Puis, les insultes du capitaine Fred Quercy envers Fabien Galthié ont encore terni l’image du promu.

Face à ce tumulte, le manager montalbanais s’est exprimé avec lucidité et franchise. Propos rapportés par RMC Sport.

En conférence de presse, Sébastien Tillous-Borde a reconnu les limites du staff face aux aléas de la vie d’un groupe professionnel. Extrait :

« On doit le gérer, on ne peut pas tout contrôler. Les managers voudraient tout contrôler mais si on voulait vraiment le faire, les mecs mangeraient des graines. Pour l’instant, je n’en vois pas beaucoup manger des graines, et manger des carottes ou des salades. »

L’ancien toulonnais insiste sur la complexité du rôle d’un manager à ce niveau. Extrait :

« On ne peut pas tout contrôler. Il y a des choses qu’on peut contrôler, il y a des choses qu’on ne peut pas contrôler, il y a des choses extra-sportives. »

Malgré les remous, Tillous-Borde garde le cap. À l’aube d’un enchaînement crucial face à La Rochelle puis Perpignan, il appelle à la solidarité. Extrait :

« On doit s’adapter, on doit le manager le mieux possible. On doit aider aussi nos joueurs pour être bien et pour être performants. On est tous dans le même bateau, donc c’est important de faire naviguer le bateau. »

Concernant Fred Quercy, sanctionné après ses propos envers Fabien Galthié, le manager regrette la situation mais assume les décisions prises en interne. Extait :

« On nous avait demandé de ne pas le faire jouer, le premier à la maison, donc on n’avait pas fait jouer Fred (Quercy). C’était le match de Bordeaux donc on l’avait mis au repos pour respecter le protocole qui nous avait été envoyé. Même si sa licence avait été débloquée le jour du match, mais quand tu as annoncé ton groupe trois jours avant, tu ne peux pas gérer ces choses-là. »

Malgré la tempête, Montauban tente de se recentrer sur le jeu. L’expérience de Tillous-Borde, triple champion d’Europe avec Toulon, sera précieuse pour ramener sérénité et discipline au sein d’un groupe encore marqué par ces polémiques.

Le message est clair : place au rugby, enfin.