Selon Maxime Lucu, l’UBB a travaillé un plan pour faire tomber Toulon
Selon Maxime Lucu, l’UBB a travaillé un plan pour faire tomber Toulon
Le vendredi 20 juin 2025 à 20:48 par David Demri
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Le demi-de-mêlée de l’Union Bordeaux-Bègles, Maxime Lucu s’est confié via Le Figaro à l’approche de la demi-finale de Top 14 à venir contre Toulon.
Ce-dernier explique que l’UBB a traversé d’une manière différente sa saison 2024 / 2025 par rapport à la saison dernière.
Selon lui, l’équipe Bordelaise a beaucoup mieux géré sa saison que le précédent exercice. Extrait:
«On a traversé le championnat différemment de l’année dernière. On a été en avance sur nos standards, notamment au niveau des points. Les mois d’avril, mai et juin ont été un peu plus faciles à gérer, avec la Coupe d’Europe au milieu. On a pu, en championnat, utiliser 45, 50 joueurs. L’année dernière, en championnat, on avait énormément besoin de points, on s’était qualifiés lors des dernières journées. C’était différent cette fois. Cela a été beaucoup plus facile à gérer. On l’avait dit en début de saison. La progression a été là.
Dans la profondeur d’effectif, je trouve qu’on a eu de la qualité, on a réussi à finir deuxième, ce qui est une première depuis que Bordeaux est en Top 14. C’est à souligner, tout comme avoir cette semaine de stage (avant les demi-finales). C’est beaucoup mieux que ce qu’on a pu vivre l’année dernière. Mais cela ne nous donne pas non plus la garantie de gagner le match de demain (samedi). On l’a vu l’année dernière, où on a sorti le Stade Français, qui était deuxième. Il faudra faire le match parfait, mais on s’est donné les moyens de bien le préparer.»
Contre Toulon, il prévient ses coéquipiers : l’UBB ne devra absolument pas manquer son entame de match. Il indique d’ailleurs que Bordeaux travaille certains secteurs pour renverser le RCT. Extrait:
«Ça se bosse surtout à l’échauffement, sur la stratégie qu’on met en place pour la suite. On sait que les 20 premières minutes lancent souvent le match. On essaie de travailler des choses qui peuvent mettre en difficulté Toulon. Ils vont faire exactement la même chose. Durant les 30 premières minutes, les organismes sont à fond. On sait qu’il va faire très chaud demain (samedi). C’est donc à prendre en compte aussi.
On sait que ça sera le rendez-vous à ne pas manquer. C’est évident que, si on part avec 15 points de retard, on aura des difficultés à mettre à mal cette équipe de Toulon. Il faudra avoir la tête la plus froide possible sur ces 30 premières minutes. Ensuite, avec l’apport du banc, la volonté de passer en finale sur la seconde mi-temps, on sait que l’état d’esprit est meilleur.»
Dans la foulée, il ne manque pas de dire le plus grand bien de son coéquipier Matthieu Jalibert. Extrait:
«Son année est hyperperformante. C’est, je pense, l’année la plus belle qu’il ait faite. Au niveau des blessures, il est vraiment en pleine position de ses moyens. Et quand il est en pleine possession de ses moyens, on voit ce qu’il peut réaliser tous les week-ends. Il a besoin aussi d’un collectif qui est fort. C’est ce qu’on a réussi à avoir depuis maintenant deux ou trois mois où l’on arrive à gagner la ligne d’avantage, avoir des balles un petit peu plus rapides. Dans la semaine, c’est quelqu’un qui participe énormément à la mise en place du projet, à la mise en place de ce qu’on veut en faire par rapport à la défense qui est en face. Et, là aussi, je trouve qu’il est beaucoup plus impliqué.
On voit qu’il est mieux dans sa tête parce qu’il est là tous les lundis et les mardis à chercher la moindre solution pour essayer d’innover, de trouver des solutions par rapport à ce qui arrive en face. Sur le terrain, le travail du huit de devant lui permet d’avoir des ballons dans les bonnes dispositions. Plus on arrivera à le faire et mieux Mathieu se sentira. En tout cas, il est sur sa meilleure année, je pense, depuis qu’il est professionnel à l’UBB. Il a cette capacité physique pour enchaîner les gros matchs. C’est quelque chose que le staff a aussi bien réalisé parce qu’ils l’ont mis au repos quand il fallait, ils lui ont donné des plages de récup’ quand il fallait et, maintenant, il arrive en pleine position de ses moyens. J’espère que demain, il arrivera à faire une aussi bonne partie de son match, mais il aura besoin de nous pour ça. Si on n’est pas bon avant lui, il aura du mal à faire ce qu’il fait depuis maintenant quelques semaines.»
Pour conclure, Maxime Lucu confirme que l’UBB a fait appel à un préparateur mental. Extrait:
«Le gros point où il (le préparateur mental Eric Blondeau, NDLR) nous a vraiment fait progresser, c’est d’analyser les échecs de l’année dernière. Revenir sur ce qui n’avait pas marché, notamment nos comportements, quand il y avait des échecs. On a essayé de progresser sur des petits détails. Il nous a aussi permis de développer des formes de rassemblement pour passer du négatif sur du positif, ou, au contraire, quand il y a du positif, passer à l’action d’après. On est une équipe qui est, entre guillemets, jeune dans l’approche des phases finales et des gros matchs. On a donc besoin de progresser là-dessus aussi. Quand tu perds quatre fois en demi-finale d’affilée, c’est qu’il y a quelque chose qui ne marchait pas. Et la seule finale qu’on fait (l’an dernier contre Toulouse, 59-3), on se ramasse aussi…
On avait besoin de travailler plus en profondeur sur ce qui marchait. Le rugby on l’avait, mais il y avait peut-être quelque chose dans le comportement à faire évoluer. C’est ce qu’on a essayé de changer. On a des jeunes leaders qui commencent à vraiment prendre le dessus sur le groupe et à prendre des responsabilités. Cela a permis aussi de faire émerger ces joueurs-là. Sur la coupe d’Europe, on a été de mieux en mieux – même s’il y a encore eu des trous d’air – donc, maintenant, il faut voir si on a progressé là-dessus. En championnat, on n’a encore rien gagné et on n’a pas forcément de progressions notables. Il faut donc aller chercher quelque chose de plus pour récupérer des trophées dans les années à suivre.»
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